Azzedine Mihoubi et Sonia Mbarek, respectivement ministres de la Culture d'Algérie et de Tunisie lors de la remise officielle du Flambeau de la manifestation
La manifestation ‘‘Sfax, capitale de la culture arabe 2016’‘, constitue une ‘‘occasion pour approfondir la coopération culturelle déjà fructueuse entre l'Algérie et la Tunisie’‘, ont indiqué mardi soir à Constantine la ministre tunisienne de la Culture et de la protection du patrimoine, Sonia Mbarek, et le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi.
S'exprimant au cours de la cérémonie officielle de remise du flambeau de la manifestation capitale de la culture arabe, de Constantine (Algérie) à Sfax (Tunisie), tenue à la salle de spectacles Ahmed-Bey, les ministres ont estimé que les deux pays partageaient ‘‘des pans entiers d'histoire et une culture et des traditions communs’‘ qui seront renforcés et consolidés au titre de cet évènement que la ville de Sfax s'apprête à accueillir dans quelques semaine (juillet 2016).
M. Mihoubi qui s'est dit ‘‘content du succès de ‘’Constantine, capitale de la culture arabe 2015’‘, et également ‘‘confiant’‘ quant à la réussite de ‘‘Sfax, capitale de la culture arabe 2016’‘, a indiqué que cet évènement marquera, à travers la culture et les arts, ‘‘la réconciliation entre Massinissa et Syphax et Cirta avec Carthage’‘.
Avec la désignation de la ville de Sfax pour abriter de cette manifestation, c'est une sorte de prolongation de l'événement de l'antique Cirta, a estimé M. Mihoubi qui s’est longuement étalé sur l’histoire commune des deux pays et son impact sur le grand Maghreb.
Dans ce contexte, le ministre a indiqué que ces deux pays qui disposent ‘‘d’un actif historique très riche et profond’‘, sont appelés à agir ensemble pour faire de cet évènement culturel une occasion pour développer et renforcer l’unité et la coopération arabe.
Qualifiant la culture de ‘‘béton’‘ qui sert à construire les ponts entre la culture et l’innovation, M. Mihoubi a insisté sur l’importance de faire de la culture ‘‘un véritable précurseurs de l’épanouissement’‘ multiformes des deux pays.
‘‘Sfax, capitale de la culture arabe 2016’‘, devra constituer une station pour renforcer la coopération arabe, et réhabiliter le grand Maghreb, a encore insisté M. Mihoubi.
De son côté la ministre tunisienne, qui a longuement évoqué les évènements ayant marqué l'histoire commune des deux pays, à partir de l'époque de Jugurtha à Sakiet Sidi Youssef, a indiqué que cette manifestation établira ‘‘un autre pont’‘, pour une forte coopération entre les différents acteurs vers une renaissance culturelle arabe.
Mme Mbarek a reconnu que le succès retentissant de ‘‘Constantine, capitale de la culture arabe 2015’‘, place désormais la barrière très haut pour Sfax, ‘‘à s’aligner à ce niveau’‘, ajoutant que cette ville du sud de la Tunisie ‘‘était consciente du défi et de la responsabilité et œuvre à être à la hauteur’‘.
Les deux ministres avaient entamé leur passage à Constantine par l’inauguration de la maison de la culture d’Ali Mendjeli.
La soirée de remise du flambeau a donné lieu à des belles sonorités qui ont fait vibré la salle de spectacles Ahmed-Bey et ont fait dansé longuement le public nombreux.
Les tunisiens Ziad Gharssa, Hizia Touli, Sofia Sadek et les algériens cheba Yamina, Abdallah Menai et Abdou Deriassa entre autres ont enchanté les présents avec des rythmes ensorcelants et des voix magiques.
A la fin de la soirée, le flambeau a été remis à Sfax, pour une autre année arabe culturelle.