Un film britannique, dont quelques extraits sont présentés à Cannes, promet des révélations sur les années de jeune révolutionnaire de Nelson Mandela, notamment en Algérie, avant qu’il ne devienne l'icône de la lutte contre l'apartheid.
« Je pense qu'il y a au moins trois, voire quatre révélations importantes » dans Mandela's Gun (le pistolet de Mandela), fait valoir son réalisateur, John Irvin, lequel se penche sur six mois méconnus de la vie de cet homme politique, avant son arrestation en 1962.
Parmi les étapes du périple africain de celui-ci, le film s'attarde notamment sur son séjour en Algérie.
Selon le réalisateur, qui s'est fondé sur des propos de la veuve de Mandela, Graca Machel, dans ce pays en pleine guerre d’indépendance contre la France, il y a reçu « probablement les aspects les plus importants de son éducation politique ».
Le réalisateur montre également comment l'Occident a tenté d'empêcher Mandela, mort en 2013 à 95 ans, d'organiser une rébellion armée contre le régime d'apartheid en Afrique du Sud.
John Irvin a notamment, recueilli les confidences d'un ancien diplomate, qui travaillait pour la CIA, Donald Rickard, décédé depuis, qui lui a raconté comment il avait renseigné le régime raciste pour lui permettre d'arrêter Nelson Mandela.
Irvin a expliqué s'être également rendu en Ethiopie où Mandela s'est entraîné au maniement « des armes, des mines et des bombes », et qu'il y a retrouvé un ancien garde du corps qui lui a affirmé avoir été approché par les services secrets occidentaux « pour l'éliminer ».