Les Jeux Olympiques de Rio ont débuté le 5 aout dernier et l’Algérie est toujours à la recherche de sa première consécration. Dans ce climat tendu généré par les éliminations en cascade et la succession des contres performances, le skiffeur Sid Ali Boudina est parvenu à tirer son épingle du jeu en réussissant une performance, plutôt, acceptable.
Dans cette entretien accordé au site de la Radio Algérienne, Boudina revient sur sa première participation aux JO, sur sa prestation ainsi que sur ses perspectives d’avenir.
Q 1 : 24 heures après le terme de votre parcours dans ces JO, comment juger-vous votre prestation ?
R 1: Même si le fait d’atteindre les quarts de finale reste un exploit en soit, car c’est un résultat historique pour l'aviron algérien, ma participation est à mon sens décevante, parce qu’avec un bon stage terminal, j'aurais fait mieux… j’aurai pu atteindre au moins la finale C.
Q 3 : comment est-ce que vous avez trouvé le niveau global de la compétition ?
R 3 : un niveau très relevé. Les autres nations se préparent à cette échéance depuis 4 ans.
Q 4 : qui est votre favori pour le sacre final ?
R 4: le skiffeur de la nouvelle Zélande Mahe Drysdale.
Q 5 : On va se projeter maintenant sur l’après JO. Vous avez déclaré sur votre page facebook « A moi maintenant de me poser les vrais questions, de trouver les solutions ». A quoi vous faites allusion? Vos conditions de préparation ? Le soutien du COA ?
R 5 : Me poser les vraies questions par rapport à mon avenir dans cette discipline. Est ce que je vais pouvoir aller de l'avant durant les quatre prochaines années, ou dois-je me contenter du niveau africain ? Car, si mes ambitions sont aussi limitées, je préfère arrêter.
Q 6 : cap à présent sur les championnats d’Afrique ?
R 6 : oui le prochain objectif c'est les championnats d'Afrique en Tunisie où il va falloir assurer.
Q 7 : vous avez déclaré, à chaud, vouloir stopper la compétition après les championnats d’Afrique, c’est toujours le cas où bien vous envisagez de réfléchir à cette question à tête reposée ?
Q 7: j'y pense depuis longtemps et l'exemple de beaucoup d'athlètes me conforte dans ma décision. J'ai 26 ans, je n’ai pas envie de décrocher à l’âge de 30 ans sans aucune perspective d’après carrière. Je n’ai aucun travail pour l'instant et c’est à moi d’assurer mon avenir.