Repris, dimanche, par la chaine 3 de la Radio Algérienne, l’Office national des statistiques (ONS) annonce que le taux du niveau du chômage en Algérie est passé au-dessous de la barre des 10%, soit 9,9% à fin avril 2016, contre plus de 11% à la même période de l’année 2015.
Questionné à ce propos, un expert explique que cette baisse est le résultat direct de la création de nouvelles entreprises, (plus de 5%), se traduisant par une embellie sur le marché de l’emploi.
Pour M. Mustapha Mékidèche, il s‘agit là d’une bonne nouvelle qui témoigne que la résilience de l’économie Algérienne n’est pas épuisée « dépit, ajoute-t-il, de l’ampleur du choc budgétaire » et d'une émergence « même timide » du secteur privé.
Celui-ci tient à relever que, pour une fois, cette situation favorable n’est pas à mettre au compte de l’administration ou de la dépense publique considérant, cependant, qu’il reste à voir si cette tendance va se confirmer, « d’ici la fin de l’année ».
Egalement prudent, l’économiste Youcef Benabdallah estime, pour sa part, qu’il est encore trop tôt pour se faire une idée précise des performances de l’économie nationale.
« Après une hausse de plus de 10%, dit-il, le chômage a accusé une baisse assez rapidement. Mais pour autant, s’interroge-t-il, s’agit-il là d’un indicateur de transformation, ou bien un simple effet de conjoncture ?»
Lui aussi, attend de voir se confirmer, dans la durée, cette tendance de reprise du secteur industriel, la « rigidité » de l’économie Algérienne ne lui permettant pas, selon lui, de réagir sur un aussi court terme.