Accidents de la route : l’institution d’une stratégie de prévention et de lutte tarde à prendre forme

Chaque année, ils sont plus de 4.000 Algériens à être tués dans des accidents routiers et des dizaines de milliers d’autres à en être sont blessés, certains devenant des handicapés à vie, une situation classant l’Algérie dans le peloton peu enviable des pays où est constaté le plus grand nombre de victimes, proportionnellement au parc automobile national.

S’exprimant, mardi, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le DG du Centre national de prévention et de sécurité routière indique que si, au premier semestre de 2016, le nombre des sinistres routiers a baissé de 18% il n’a pas pour autant influé sur le seuil de la mortalité.

M. Ahmed Naït El Hocine impute plus de 30% des accidents routiers à des conducteurs âgés de moins de 29 ans au sein desquels, souligne-t-il, 32% en sont victimes physiquement. Parmi les autres auteurs de ces sinistre, il mentionne les personnes n'ayant obtenu leur permis de conduire que très récemment.

Comme il avait eu à en faire part dans une émission précédente, l’invité énonce une série de propositions permettant, selon lui, d'influer, quelque peu, sur cette hémorragie meurtrière.

En accompagnement des autres mesures déjà opérationnelles, il estime indispensable de moderniser le système de contrôle et de surveillance du flux automobile, par le biais de l’installation de systèmes de radars fixes. Il propose, aussi, de revoir le montant des contraventions à infliger aux automobilistes en infraction et, en amont, de renforcer la formation et de revoir les normes d’examen des candidats au permis de conduire.

Il annonce que sur les véhicules de transports sur longue distance, il sera désormais imposé la présence impérative de deux conducteurs et que, d'autre part, l’introduction du permis à points va mettre fin au système de retrait de ce document de conduite.

M. Naït El Hocine souligne, en outre, la nécessité de corriger les normes de recueil des données pouvant contribuer à mettre sur pieds une stratégie de prévention et de lutte contre les accidents de la route.

Mais, avoue-t-il, « le centre ne dispose pas encore des moyens humains et matériels pour pouvoir mener à bien ses missions en matière de communication, de formation et de contrôle » et aider à limiter le nombre des accidents survenant sans cesse à travers le pays, avec leur lot de victimes et de familles endeuillées. 

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