Environ 33.000 commerçants de produits alimentaires, parmi lesquels figurent quelque 5.000 boulangers, vont rester ouverts durant les deux jours célébrant l’Aïd El Adha pour satisfaire aux besoins des ménages, et ce, suite à leur réquisition par le ministère du Commerce.
Appelé, dimanche, à s’exprimer sur ce sujet, par L'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio nationale, le président de l’Association des commerçants et artisans Algériens, Mohamed-Tahar Boulenouar précise, au préalable, que la loi régissant et organisant les permanences des activités commerciales n’a été édictée qu’en 2013.
Depuis lors, indique-t-il, ces permanences ont été respectées « à plus de 95% » par les commerçants concernées par cette mesure, considérant que le nombre de ceux qui ont été mobilisés est à même de garantir les besoins des ménages durant l’Aïd.
L'inivté de la Radio tient, par ailleurs, à rappeler que les commerçants ne respectant pas les permanences auxquelles ils sont astreints risquent d’être l’objet de fortes amendes, voire d’assister à la fermeture de leur lieu d’activité durant une période de 30 jours.
Il signale, d’autre part, que plus de 2.000 agents vont être mobilisés à travers l’ensemble des communes du pays pour constater les éventuels manquements qui auraient été portés par certains parmi eux à l’encontre des arrêtés de permanence.
L’invité constate qu’à la veille de la célébration de cet évènement sacré, certaines communes n’ont toujours par affichés la liste des commerçants appelés à assurer une permanence au niveau de leur circonscription.
Il indique que les propriétaires de transports en commun (autobus et taxi) ont, eux aussi, été appelés à assurer des permanences durant cette période de fête, assurant que toutes les gares routières installées à travers le territoire continueront à assurer leurs activités habituelles.
A une question relative au stockage du pain, provoqué par la hantise des ménages de s’en trouver à cours et entrainant le gaspillage quotidien de plus de 3 millions de baguettes, d’un coût de 30 millions de dinars, M. Boulenouar impute ce phénomène « alarmant », à l’absence d’une culture de consommation chez les Algériens, « qui n’arrivent pas à se limiter, dit-il, à acheter que ce dont ils ont besoin ».
Pour lui, il s’agit la d’un problème de portée nationale dont la résolution devrait, dit-il, impliquer toutes les composantes du pays et faire l’objet d’un programme d’action à lancer sur une large échelle.