Le président français, François Hollande, a annoncé jeudi soir qu'il ne se présentera pas comme candidat à la présidentielle de 2017, au moment où la gauche, sa formation politique, a ouvert la course de la primaire.
A cinq mois de l'élection présidentielle, François Hollande s'est exprimé en direct de l’Elysée pour annoncer qu’il renonçait à être candidat, alors qu'il avait indiqué, selon ses proches, qu'il ne voyait pas d'inconvénient de passer par la primaire de la gauche, en pleine phase de dislocation.
«Je suis conscient des risques. J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle», a-t-il déclaré la mine sombre.
C'est la première fois qu'un président en exercice de la Ve République renonce à briguer un second mandat.
Au cours de son intervention, le président sortant a évoqué son bilan depuis son élection en mai 2012 : l’accord de Paris sur le climat, des moyens pour l’école, la lutte contre le terrorisme et la reconstruction de l'Europe. Cependant, il a regretté d'avoir proposé la déchéance de la nationalité.
Il n'a pas épargné de ses critiques le candidat de la droite et du centre, François Fillon, malmené actuellement pour sa volonté de privatiser la sécurité sociale. «Je respecte la personne, le parcours de François Fillon, mais j’estime que les projets qu’il porte mettent en cause notre modèle social», a affirmé François Hollande.
Même si cette décision est loin d'être une surprise pour la majorité des Français, François Hollande a laissé planer le suspense. Ses détracteurs n'ont pas manqué de qualifier sa décision d'«aveu d'échec».
Première conséquence de cette décision, son premier ministre, Manuel Valls, qui a annoncé qu'il était prêt à affronter la droite à la présidentielle, sera tenté de se déclarer candidat du Parti socialiste à la primaire de la gauche prévue pour la fin janvier.