La ministre de l'éducation nationale, Nouria Benghabrit a affirmé jeudi à Alger qu'il n'y avait pas de manque en matière d'encadrement pédagogique, soulignant que le problème réside en l'absence d'enseignants, en arrêts de maladie, pour une période ne dépassant pas les deux semaines.
"Il n'y a pas de manque en matière d'encadrement pédagogique", a indiqué Mme Benghabrit en réponse à la question d'un membre du Conseil de la nation sur l'instabilité des enseignants et les lacunes d'encadrement administratif, précisant que le problème qui se posait pour ce secteur était l'absence d'enseignants pour des périodes ne dépassant pas deux semaines, en recourant aux arrêts maladie".
Dans ce cas de figure, le ministère de l'éducation nationale "ne peut, en vertu du règlement en vigueur, procéder au remplacement par d'autres enseignants", a-t-il dit.
"L'instabilité est due à l'absence de l'enseignant pour une courte période, dans le cas d'un arrêt maladie ou un congé maternité, ainsi que pour une longue période, dans le cas d'un détachement, d'une démission ou pour cause de décès", a expliqué la ministre.
Pour ce qui est du deuxième cas de figure (détachement ou démission), la ministre a précisé que le traitement se fait par recours à des remplacements ou aux contractuels, rappelant que l'utilisation, cette année, du système numérique en matière de recrutement a permis de remplacer tous les postes vacants et assurer ainsi le déroulement normal de la scolarité.
"Grâce à l'exploitation de la plate forme numérique de recrutement et l'autorisation exceptionnelle accordée par la fonction publique, pour l'exploitation des listes de réserve des candidats lauréats du concours de recrutement des enseignants, nous avons recruté 64.000 enseignants, tout en réussissant à réduire, considérablement le nombre des enseignants contractuels qui est, cette année, de 4000, au lieu de près de 40.000 ces dernières années", a-t-elle dit.
La ministre a mis l'accent sur l'importance du système informatique qui a permis de traiter le problème des arrêts de cours, outre l'exploitation optimale de l'encadrement pédagogique disponible au niveau des différentes wilayas et la rationalisation des dépenses publiques, en assurant l'accès à la plate forme numérique aux directeurs de l'éducation, à l'administration centrale, et aux inspections wilayales de la fonction publique.
Evoquant le volet de l'encadrement administratif, Mme Benghabrit a indiqué que l'existence de postes ouverts à la promotion au grade de directeur d'établissement éducatif s'expliquait par le nombre réduit de candidats ayant obtenu la moyenne exigée pour l'examen professionnel. APS
La décision de réduire les vacances d'hiver répond à des critères internationaux
La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé aussi que la décision portant réduction des vacances d'hiver de 15 à 10 jours "répond à des critères internationaux".
"Les vacances d'hiver n'ont pas été écourtées de manière anarchique mais sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays afin d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux", a déclaré à la presse Mme Benghabrit en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation
Elle a annoncé le lancement début janvier à Biskra, d'une stratégie nationale de traitement pédagogique qui a pour objectif "la maîtrise de la langue d'enseignement soit l'arabe et les matières de mathématiques et de français".
A une question d'un membre du Conseil de la nation sur les principaux partenaires sociaux consultés pour l'adaptation de l'application de la réforme de 2003, elle a indiqué que "les portes du ministère de l'Education restent ouvertes à tous les avis fondés sur des données objectives".
Elle a précisé à cet effet, que ce qu'entreprend actuellement le ministère tendait à "renforcer les acquis de cette réforme dans le cadre de la mise en exécution du programme du président de la République en prenant en charge deux questions à savoir les pratiques pédagogiques et la gouvernance".
A cette occasion, Mme Benghabrit a réitéré son engagement à "asseoir une consultation franche et permanente avec tous les intervenants en associant les professionnels et les partenaires à la réflexion lors des différentes rencontres".
Elle a rappelé à ce propos, les deux conférences nationales d'évaluation de l'application de la réforme en 2014 et 2015 et auxquelles avaient pris part plus de 1000 personnalités de la société civile et des membres de la famille éducative et les différents partenaires présents aux ateliers thématiques.
Elle a expliqué en outre, que l'association de tous les acteurs visait essentiellement la mobilisation de tous et leur droit à être informés sur toutes les décisions et mesures à prendre.
D'autre part et à une question sur le contenu de la convention signée avec le ministère français de l'Education, elle a souligné que la coopération avec les pays étrangers encadrait les échanges entre les pays en matière d'expérience, de formation et de recherche.
Elle a estimé que la coopération algéro-française dans le domaine de l'éducation était sous-tendue par un cadre référentiel à savoir un document cadre de partenariat entre les gouvernements algérien et français signé le 4 décembre 2007, la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération en date du 19 décembre 2012 et le programme d'action entre les ministères algérien et français de l'éducation conclu le 19 juin 2013.
Par ailleurs, Mme Benghabrit a relevé que toutes les opérations programmées au titre de la coopération bilatérale s'inscrivait dans le cadre de la poursuite de l'application du programme d'action signé le 19 juin 2013 et qui comporte le développement de projets intégrés afférents aux questions pédagogiques importantes comme l'approche par compétences et l'évaluation de la formation.
Elle a cité enfin, les améliorations apportées en 2014 et 2015 et qui ne touchent pas les axes comme la méthodologie, le développement des compétences professionnelles dans des domaines précis et la formation en direction des inspecteurs. APS