Le défunt Cheikh Mohamed Chérif Kaher, président de la commission de la fetwa au Haut conseil islamique (HCI) a été inhumé, vendredi après-midi, au cimetière de Sidi Naâmane à Zeghara (hauteurs d'Alger), en présence de personnalités nationales dont le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa.
Dans une oraison funèbre, Cheikh Tahar Aït Aldjat, chargé de la fetwa au ministère des Affaires étrangères, a rappelé la place importante dont jouissait le défunt dans la société, tout en mettant en exergue ses valeurs morales et son parcours professionnel.
Il a appelé dans ce sens les membres de la société à s'inspirer des valeurs morales et des qualités humaines du défunt.
Cheikh Mohamed Chérif Kahar, est décédé vendredi à l'âge 83 ans des suites d'un malaise laissant derrière lui un legs inestimable d'ouvrages et d'écrits dans les journaux et magazines.
Né en 1933 au village de Tamouguert (Bejaia), le défunt est issu d'une famille humble et conservatrice. Après avoir fait l'école coranique dans son village natal, il avait rejoint "Jamaâ al-Zaytouna" à Tunis en 1951 où il a obtenu un diplôme international en sciences de la chariaâ islamique.
Ancien moudjahid et membre l'Armée de libération nationale (ALN) puis militant au sein du Front de libération nationale (FLN), il avait fait partie de la délégation envoyée par le gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à Baghdad (Irak) où il a poursuivi ses études en lettres arabes.
Après l'indépendance, ce grand érudit avait publié plusieurs ouvrages avant de décrocher un doctorat en lettres arabes et enseigner à l'université d'Alger.
Le défunt a participé à plusieurs congrès sur la pensée islamique et avait également animé des conférences et des rencontres, en Algérie et à l'étranger, sur des thèmes liés à la pensée islamique.
Il avait occupé plusieurs postes, notamment ceux de directeur de l'institut des sciences islamiques relevant de l'Université d'Alger. Il était également membre du Haut conseil islamique où il a présidé la commission de la fetwa depuis 1992 jusqu'au jour de son décès. APS