Marionnettiste, ventriloque et imitateur, Djamal Ouahid, en dépit de toutes ces aptitudes, éprouve toutes les peines du monde à faire connaitre et aimer ces types de spectacles dans un pays où ils sont parfois méconnus par le grand public.
Mes marionnettes, explique-t-il, à travers les personnages de Kaliha et Dimana, représentant un loup et un renard, développent durant leurs échanges des thèmes éducatifs et de critiques sociales lesquels, comme dans les fables populaires y occupent une bonne place.
Se sentant incompris dans un milieu où les Algériens ont pourtant soif de loisirs, autant pour eux-mêmes que pour leurs petits, il rappelle la triste histoire d’un marionnettiste de Sidi Bel Abbés qui, n’ayant pu réussir à susciter un intérêt pour ses personnages, décida de les exposer dans une cave.
Ayant eu à exprimer son art à Dubaï, mais « très rarement », regrette-t-il en Algérie, Djamal dit avoir, pour la première fois, découvert les spectacles de marionnettes au moment où il intégra le milieu du scoutisme. « J’en ait été captivé » dit-il.
Il explique, par ailleurs, que c’est lors d'un stage culturel effectué dans la ville de New Castle, en Grande Bretagne, que des animateurs découvriront, tout à fait par hasard, ses aptitudes de ventriloque, un rare métabolisme, explique-t-il, consistant à "parler avec le ventre", et l’encourageront à le développer et à en faire un spectacle.
De retour au pays où il n’arrivera pas à trouver une oreille attentive qui lui permettrait d’exprimer son art, Djamal Ouahid raconte qu’il trouvera, cependant, l’occasion à s’occuper en interprétant des seconds rôles dans des productions cinématographiques Algériennes à l’exemple de « La Nostalgie » d’Achour Kessaï et de « La Disparue » d’Amine Merzak.
N’ayant pas l’occasion de poursuivre dans cette voie, et comme il faut bien vivre, il se mettra, par la suite, à exercer la fonction d’expert agrée auprès des cours et autres tribunaux. Refusant, toutefois, de baisser la garde, il signale qu’il prévoit de décrocher un rendez-vous auprès du ministère de l’Education nationale, pour tenter de le sensibiliser à l’intérêt d’organiser des spectacles réguliers de marionnettes et de ventriloquie au bénéfice des élèves des classes primaires et secondaires.
Il déclare qu’il prévoit d’en faire de même auprès d’entreprises qui, à chaque saison estivale, organisent des sessions de vacances au bénéfice des enfants de leurs personnels. Souhaitons-lui une éclatante réussite.