La Directrice de l'Institut national de la police criminelle, la commissaire divisionnaire Kheira Messaoudene, a affirmé que les services de sûreté avaient enregistré 1.900 enfants victimes de violences et 2.000 enfants délinquants durant les quatre premiers mois de 2017.
"1.961 enfants victimes d'agressions physiques et sexuelles ont été enregistrés durant les quatre premiers mois (janvier-avril) de 2017, dont 1.173 enfants victimes de coups et blessures volontaires, 600 enfants victimes de violences sexuelles, 173 victimes de maltraitance, 9 cas d'homicide volontaire, 4 cas de kidnapping et deux cas victimes de coups et blessures entrainant la mort", a précisé Mme Messaoudene lors d'un forum organisé par la Sûreté nationale à l'occasion de la journée mondiale de l'enfance.
Les mêmes services ont fait état de "2.018 enfants impliqués dans des infractions, dont 637 enfants impliqués dans le vol et 470 autres dans des affaires de coups et blessures volontaires" a-t-elle ajouté.
La Directrice de l'Institut a indiqué que les services de la Sûreté nationale avaient enregistré en 2016 "6.193 enfants victimes de différents types de violences, alors qu'ils ont enregistré 5.368 enfants impliqués dans des infractions, dont 1.639 enfants impliqués dans le vol,1.337 autres impliqués dans des affaires de coups et blessures volontaires et 441 enfants impliqués dans des crimes d'atteinte à la famille et aux mœurs ainsi que 12 enfants impliqués dans des meurtres".
Mme. Messaoudene a ajouté que la majorité des affaires relatives à la délinquance des enfants étaient au niveau des zones urbaines, et qu'elles étaient plus fréquentes chez les garçons, en raison de l'absence du "sens de civisme", soulignant les mesures prises par la Sûreté nationale pour y faire face.
S'agissant des enfants en dangers, la commissaire a affirmé que "2.712 enfants ont été enregistrés en 2016, par les services de la police en général et les groupes de protection des mineurs en particulier, dont 2.060 enfant remis à leurs familles, alors que 546 ont été déférés devant des juges de mineurs, qui ont décidé de les placer dans des centres spécialisés" ajoutant que les causes de ce phénomène "reviennent aux parents, ce qui incite les enfants à se diriger vers la rue".
Elle a rappelé, en outre, les mécanismes de l'audition filmée prévus par la loi relative à la protection de l'enfant au profit des victimes de violences sexuelles, tout en annonçant la mise en place d'un groupe de travail afin de préparer des espaces convenables pour ce mécanisme.
Pour sa part, la déléguée nationale pour la protection de l'enfance et présidente de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'Enfance, Meriem Cherfi, a annoncé un projet de lancement d'un numéro vert dans les jours à venir, ajoutant que la préparation de l'installation de la cellule chargée de recevoir les saisines au niveau de l'organe et l'élaboration d'une banque de données relative aux différentes affaires et questions liées à l'enfance, était en cours.