Passer des vacances à bas prix, la débrouille des moins lotis

Passer des vacances quand on ne possède que peu de moyens, est-ce possible ?  Des Algériens peu fortunés tentent, et arrivent parfois, à trouver des recettes peu onéreuses pour contenter les membres de leur famille comme celle de pratiquer du camping sauvage une activité qui avec la relative disparition du terrorisme est en train de reprendre des couleurs.   

Dans un reportage diffusé ce dimanche, la chaine 3 de la Radio Algérienne a tenté de connaitre quelques unes des ficelles utilisées par des citoyens peu nantis pour s’offrir quelques instants de détente au bord de la mer ou à la montagne.  

Cette année, explique l’un d’eux, "j’ai réussi à économiser 30.000 dinars, grâce auxquels je vais passer quelques moments en bord de mer, en compagnie de ma femme et ma fille. J’ai pu pour cela, indique-t-il, trouver à Oran un appartement à louer pour une période de quatre jours".

Un autre citoyen, Ahmed, originaire de la ville de Khenchela et père de trois enfants croit avoir trouve la solution la plus économique pour s'adonner au farniente. Le meilleur moyen de passer des vacances à bas prix c’est, dit-il, de pratiquer le camping.

Sa destination de prédilection est la wilaya de Bejaïa où pour, y passer quelques jours, il explique devoir s’acquitter de 4.000 dinars pour le transport de sa famille en taxi, une somme à laquelle il doit ajouter celle nécessitée par le paiement d'une autorisation de camper délivrée par la mairie, d’un coût symbolique de 100 dinars la journée. « C’est la seule formule que je peux me permettre » déclare-t-il.  

Pour Rachida, n’avoir pas de gros moyens pour prendre quelques jours de détente ne veut pas, pour autant, signifier qu’il faut rester planté à la maison.

 Faute, dit-elle, de pouvoir payer des séjours dans des endroits de notre choix, nous avons pour habitude d’aller passer nos vacances au sein des membres de notre famille, dans la région de Yakouren. 

Si des nationaux font preuve de débrouille pour contenter les leurs et goûter aux joies de la mer et de la campagne, ils sont combien d'autres à être contraints de se morfondre à la mainson ou dans leur quartier, n'ayant pour seule distration que les interminables parties de dominos ou les programes de télévision ? 

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