Le chef de la diplomatie du Qatar, Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a appelé mercredi à Londres "au dialogue" avec ses voisins pour résoudre la crise du Golfe.
"Le Qatar continue à appeler au dialogue", a déclaré le ministre lors d'un discours devant le groupe de réflexion Chatham House, tout en accusant l'Arabie Saoudite et ses alliés dans la région, a-t-il dit, "d'exiger que nous abandonnions notre souveraineté pour lever le siège" visant son pays depuis la mi-juin.
Il a affirmé que celui-ci était "prêt à s'engager dans un processus de négociations, dans un cadre clair qui garantisse sa souveraineté", dénonçant les sanctions contre son pays, qui représentent selon lui "une agression évidente et une insulte à tous les traités internationaux".
Ryadh et ses alliés ont rompu le 5 juin les relations diplomatiques avec ce petit émirat qu'ils accusent de soutenir "le terrorisme" et d'entretenir des relations trop étroites avec l'Iran, grand rival de l'Arabie saoudite au Moyen-Orient. Ils ont également imposé à Doha des sanctions économiques, Ryadh fermant sa seule frontière terrestre.
Ils ont également ordonné aux familles du Qatar qui vivent sur leurs territoires de quitter leurs pays. Doha juge que ses voisins tentent de porter atteinte à sa souveraineté dans sa politique étrangère.
Avec ce blocus, le pays est contraint de se tourner vers l'Iran et la Turquie pour ses besoins en produits alimentaires, importés par voie aérienne ou maritime.
Malgré ces sanctions, le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), a annoncé mardi son intention d'augmenter d'un tiers sa production de gaz. APS