
La politique sociale de l’Etat sera maintenue par le Gouvernement et toutes les entreprises établies en Algérie bénéficieront de facilitations et de soutiens sans aucune discrimination, a affirmé jeudi le Premier ministre Ahmed Ouyahia lors de l’ouverture d’une rencontre tripartite "Gouvernement-UGTA-Patronat".
"L’Algérie a une politique sociale constante fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale. Je voudrais donc assurer nos travailleurs et tous les citoyens que cette politique sociale sera maintenue par le Gouvernement", a déclaré M. Ouyahia en présence de plusieurs ministres, du secrétaire général de l’UGTA Abdelmadjid Sidi Said et des présidents de plusieurs organisations patronales.
Saluant l’ensemble des entreprises du pays, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes issues de partenariats, le Premier ministre a tenu à assurer que toutes les entreprises établies en Algérie sont "les leviers du développement du pays".
"Toutes ces entreprises feront donc l’objet de notre considération sans discrimination", a-t-il assuré.
Le gouvernement "ne ménagera aucun effort" pour améliorer le cadre de l'investissement
"Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l'investissement et pour cultiver des relations sereines avec les entreprises, dans le cadre de la loi", a affirmé Ahmed Ouyahia.
Le Premier ministre a fait remarquer que cette réunion faisait suite à la récente interpellation du président de la République au gouvernement et à ses partenaires économiques et sociaux pour qu'ils "donnent un exemple à la société en vue d'un élan de solidarité, de mobilisation et d'unité, afin que l'Algérie relève le défi de la crise financière et qu'elle poursuive le processus de développement qu'elle a entamé il y a près de deux décennies".
Dans cet esprit, M. Ouyahia a exprimé "les sentiments de respect et de solidarité que le gouvernement nourrit à l'endroit de tous les travailleurs", ajoutant qu'il "cultive aussi de la considération envers toutes les entreprises publiques, privées ou mixtes, qui constituent le levier de la croissance, de la création d'emplois et de la diversification de l'économie nationale".
Il a également informé les participants "des tensions financières auxquelles fait face le pays, ainsi que de la feuille de route qui lui a été tracée par le président de la République, notamment pour mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l'industrie, les services et l'agriculture, préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale".
Ouyahia : « Appliquer la loi dans le secteur économique, mais dans la sérénité »
"L’Algérie est un Etat de droit qui s’est doté de tous les instruments juridiques pour combattre toute atteinte à la loi, en s’appuyant sur une justice indépendante. Cependant, cette tâche consiste à œuvrer à l’application des lois, y compris dans le domaine économique avec toute l’efficacité voulue", mais "aussi dans la sérénité et la quiétude et non en semant le trouble et la confusion", a souligné le Premier ministre.
En outre, M. Ouyahia a affirmé que la politique sociale du Gouvernement constituait une "constante" fondée sur la justice sociale et la solidarité nationale, assurant les travailleurs et tous les citoyens que cette politique sociale sera maintenue par le Gouvernement.
Il a estimé que "l’Algérie avait clos depuis 30 ans déjà le débat idéologique autour de la nature de son économie, une économie de marché à dimension sociale". "Donc, le vrai défi réside dans l’amélioration de cette économie pour le bien-être du peuple algérien et pour préserver l’indépendance économique du pays", a expliqué M. Ouyahia.
Il a, à cette occasion, adressé un "message de respect et de solidarité à tous les travailleurs et travailleuses" qui sont "la force vive du développement national".
Saluant l’ensemble des entreprises du pays, qu’elles soient publiques, privées ou mixtes issues de partenariats, M. Ouyahia a tenu à assurer que "toutes les entreprises établies en Algérie sont les leviers du développement du pays".
Toutes ces entreprises feront donc "l’objet de notre considération sans discrimination", a-t-il assuré.
Sidi Said : « L'échange entre les partenaires a été "fort et constructif »
Pour sa part, le secrétaire général de l'UGTA (Union générale des travailleurs algériens), Abdelmadjid Sidi Said, a indiqué que cette rencontre a permis un échange "fort et constructif" qui devrait permettre au pays d'avancer vers une économie nationale forte, tout en préservant l'effort soutenu sur le plan social.
"Les discussions ont été à la hauteur du message adressé par le Président de la République le 20 août en cours (à l'occasion de la Journée nationale du Moudjahid). L'échange (entre les partenaires) a été fraternel et fort, ce qui va nous permettre d'avancer, main dans la main et en toute sérénité, dans la construction d'une économie nationale forte et d'une justice sociale soutenue", a déclaré M. Sidi Said à la presse à l'issue de la rencontre.
Dans son allocution prononcée à l'ouverture de la réunion, M. Sidi Said avait plaidé pour un redressement de l'économie nationale sur une trajectoire qui vise à faire sortir le pays du phénomène de l'importation.
"Le moment est venu de mettre fin graduellement à l'importation", a-t-il soutenu, appelant le Gouvernement à "faciliter l'industrialisation du pays".
"C'est à grands pas vers une nouvelle démarche industrielle que nous pourrons asseoir, d'une manière définitive, l'économie nationale et gagner la lutte contre le phénomène de l'importation néfaste à l'économie et à l'emploi", a-t-il insisté.
La culture du "produire national" et du "consommer national" constitue un "défi majeur" pour les partenaires socio-économiques, a affirmé M. Sidi Said.
Il a salué à cette occasion la "disponibilité des organisations patronales à participer à la reconstruction du tissu industriel national".
Il a cependant invité l'Exécutif à accélérer la "débureaucratisation" de l’économie nationale et "la restitution de l’initiative et de la décision à l’entreprise et à son manager".
"Le tutorat doit accompagner et non se substituer à l’entreprise. Il faut impérativement rétablir la confiance avec les acteurs de l’activité économique", a ajouté le SG de l'UGTA.
Il a, enfin, estimé que la crise économique et financière mondiale doit être considérée comme un "stimulant" pour optimiser les capacités industrielles, un défi qui peut être relevé à condition de mettre en place une "culture de combat et de confiance en nous-mêmes".
Partenaires socio-économiques : l'Algérie dispose de "tous les atouts" qui lui permettent d'envisager son avenir économique avec "sérénité"
Dans un message de remerciement au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, les partenaires socio-économiques ont affirmé que l'Algérie dispose de "tous les atouts" qui lui permettent d'envisager son avenir économique avec "sérénité" et ce, en dépit de la "délicatesse" du contexte, aussi bien sur le plan interne qu'externe.
"En unissant nos efforts, nous sommes convaincus, qu'en dépit de la délicatesse du contexte, aussi bien sur le plan interne qu'externe, notre pays dispose de tous les atouts qui lui permettent d'envisager son avenir économique avec sérénité", ont déclaré les signataires du Pacte économique et social de croissance, dans un message lu par le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Said, à l'issue de la rencontre tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat présidé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Ils ont, dans ce sens, souligné l'importance de rester "maître de son destin" en engageant les mesures qui s'imposent en "toute souveraineté" pour amorcer une "nouvelle dynamique de redressement" du modèle économique.
"C'est un devoir de participer activement à cet effort national, qui consiste à sortir notre économie de sa dépendance des hydrocarbures", ont déclaré les partenaires socio-économiques, rappelant que le président Bouteflika "nous exhorte à nous imprégner des valeurs de solidarité et d'unité que véhicule le combat libérateur du pays pour bâtir une économie forte et créatrice de richesses et d'emplois".
Les signataires du Pacte économique et social de croissance ont également rappelé que le "dialogue social" initié par le chef de l'Etat, porté et réitéré dans son message à l'occasion de la célébration de la journée du Moudjahid, le 20 août 2017, "nous encourage et nous incite à la solidarité, la mobilisation et à l'unification de nos énergies pour la construction du développement de notre pays dans la souveraineté, l'indépendance et dans le respect des valeurs millénaires de notre peuple et dans le renforcement de notre Etat de droit".
Selon eux, la rencontre de jeudi, "fortement fructueuse, a permis aux partenaires socioéconomiques du gouvernement d'approfondir leur discussion et de renforcer leur approche consensuelle, par la réaffirmation de leur engagement à accentuer davantage leur démarche collective".
L'objectif étant, ont-ils expliqué, est de "relever" les défis économiques et sociaux contenus dans le programme du chef de l'Etat, rappelant que l'appel lancé par le président Bouteflika, à l'adresse du gouvernement et de ses partenaires sociaux et économiques "doit constituer, pour l'ensemble des acteurs, le socle d'un sursaut national pour le renouveau économique".
"Les signataires du Pacte national expriment leur immense estime, leur attachement indéfectible et leur fidélité totale" au Président, a conclu le message.
Communiqué final de la réunion
Une réunion de concertation a regroupé jeudi à Alger le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux (UGTA et patronat) sous la présidence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et a été sanctionnée par un communiqué final dont voici le texte intégral :
"M. Ahmed Ouyahia, Premier ministre, a reçu ce jour au Palais du Gouvernement, les partenaires économiques et sociaux du Gouvernement.
Cette rencontre à laquelle ont pris part MM. les ministres chargés des Finances, de l’Industrie et des Mines, du Travail, et du Commerce, a également enregistré la présence des premiers responsables (ou leurs représentants) de l’UGTA, du FCE, de l’UNEP, de la CIPA, de l’AGEA, de la CNPA, de l’UNI, de la CGEA, de la CGP/BTPH, et de la CAP.
Le Premier ministre a relevé que cette rencontre fait suite à la récente interpellation de Son Excellence, M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, au Gouvernement et à ses partenaires économiques et sociaux pour qu’ils donnent un exemple à la société en vue d’un élan de solidarité, de mobilisation et d’unité, afin que l’Algérie relève le défi de la crise financière et qu’elle poursuive le processus de développement qu’elle a entamé il y a près de deux décennies.
Dans cet esprit, le Premier ministre a exprimé les sentiments de respect et de solidarité que le Gouvernement nourrit à l’endroit de tous les travailleurs. Il a ajouté que le Gouvernement cultive aussi de la considération envers toutes les entreprises publiques, privées ou mixtes, qui constituent le levier de la croissance, de la création d’emplois et de la diversification de l’économie nationale.
M. Ahmed Ouyahia a ajouté que, le Gouvernement ne ménagera aucun effort pour améliorer le cadre de l’investissement, et pour cultiver des relations sereines avec les entreprises, dans le cadre de la loi.
Le Premier ministre a également informé les participants des tensions financières auxquelles fait face le pays, ainsi que de la Feuille de route qui lui a été tracée par M. le Président de la République, notamment pour (i) mobiliser des financements internes non conventionnels, (ii) maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l’industrie, les services et l’agriculture, (iii) et préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale.
Pour leur part, l’UGTA et les organisations économiques présentes à cette rencontre ont assuré le Gouvernement de leur pleine disponibilité à concourir aux efforts du pays pour la poursuite de la dynamisation de la croissance et la préservation de sa souveraineté économique nationale.
Les organisations présentes ont réitéré leur adhésion et leur soutien à la démarche de Son Excellence M. le Président de la République.
Enfin, le Gouvernement et ses partenaires sont convenus de commun accord, de différer la réunion de la Tripartite qui était envisagée pour le mois de septembre prochain".
APS