Quasiment hors course dans les éliminatoires pour le Mondial-2018, l'Algérie n'aura pour seule ambition mardi soir à domicile face à la Zambie que d'éviter le fiasco total: terminer sans victoire cette campagne de qualifications.
Après la "défaite humiliante" 3-1 face à la Zambie à Lusaka, samedi, seul un miraculeux concours de circonstances pourrait sauver les Fennecs qui ne sont font plus d'illusions sur leurs chances de se rendre en Russie.
Avec un seul point en trois rencontres (un nul contre le Cameroun, une défaite au Nigeria et la défaite en Zambie), les hommes du sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz sont bons derniers du groupe B, à neuf longueurs des Nigérians, leaders mais qui ont joué un match de plus, lundi soir au Cameroun (1-1). Seul le premier valide son ticket pour la Coupe du monde en Russie.
La Zambie, deuxième avec 4 points, est devant le Cameroun, champion d'Afrique, 3e avec 3 points.
"Nous allons essayer de gagner pour notre fierté et pour nos supporters. C'est suffisant comme motivation", a déclaré le sélectionneur algérien Lucas Alcaraz.
La presse algérienne ne croit pas au miracle et a déjà fait une croix sur une troisième participation d'affilée à la Coupe du monde.
L'Algérie avait participé aux deux dernières éditions en 2010 et 2014, année où elle avait disputé un huitième de finale, perdu contre l'Allemagne au Brésil, le plus beau parcours de son histoire.
"Au terme du 3e match, l'équipe nationale a rangé ses crampons et mis une croix sur le grand rendez-vous de l'été prochain", estime le grand quotidien francophone El-Watan. "Remporter au moins cette rencontre à domicile" face à la Zambie, tel est désormais le seul objectif pour les Fennecs, selon El Watan.
Mardi soir à Constantine (400 km à l'est d'Alger), "l'équipe nationale (...) tentera de sauver l'honneur et aller chercher sa première victoire en ces éliminatoires du Mondial russe", écrit de son côté Liberté, autre quotidien francophone.
Longtemps place forte du football africain, l'Algérie vit une année 2017 cauchemardesque, après une élimination au premier tour de la CAN-2017 en début d'année, qui avait coûté son poste au prédécesseur d'Alcaraz, le belge George Leekens.
La presse et les observateurs s'interrogent déjà sur l'avenir des joueurs-cadres au sein de la sélection et déjà de Luis Alcaraz, arrivé en avril et qui disputait son premier match des éliminatoires à la tête des Fennecs.
Plusieurs de ses choix pour le match de Lusaka ont été contestés. La première titularisation en équipe nationale d'Ilias Hassani, jugé pas assez expérimenté, en défense centrale et le repositionnement sur l'aile du défenseur Aïssa Mandi, ont notamment été critiqués.
"Il n'y avait beaucoup de choix à faire. J'ai décidé de titulariser Hassani car il était le mieux préparé", s'est défendu Lucas Alcaraz
De même que l'absence à Lusaka de la star du club anglais de Leicester Riyad Mahrez, autorisé, malgré un match décisif pour l'Algérie, à se rendre en Europe pour un transfert finalement avorté.
Troisième sélectionneur nommé en un an, Alcaraz est déjà sur la sellette, selon la presse algérienne qui appelle à un renouvellement des joueurs au sein de la sélection nationale.
"Je veux continuer. Je n'ai aucun doute sur mes capacités à diriger la sélection algérienne", a assuré Lucas Alcaraz.