Les crédits accordés par les banques à l'économie nationale concernant l'investissement ont connu une évolution de 7% entre janvier et juin 2017, a annoncé mercredi à Alger le président de l'Association des banques et établissements financiers, M. Boualem Djebbar, dans une déclaration à l'APS.
«Malgré la persistance du choc financier externe induisant une contraction des liquidités, les banques continuent à mobiliser des crédits pour le financement de l'économie en général, et l'investissement productif privé et public, en particulier, ainsi que les dispositifs aidés.
«Les différents instruments mis en place à cet effet (crédit, leasing, capital investissement) ont connu une évolution de 7% entre janvier et juin 2017», a t-il avancé en marge de la cérémonie de signature d'une convention de retraitement de créances ainsi que les agios réservés éligibles à l’efficacement nés des crédits accordés aux promoteurs Ansej antérieurement au mois de mars 2011.
Les banques font à présent des demandes de refinancement auprès de la Banque d’Algérie
Ce qui explique selon lui « la baisse de liquidités au niveau des banques, parce qu'il y a un fort taux de consommation des crédits accordés les années précédentes. Et maintenant, les banques font recours, pour certaines, au refinancement de la Banque d'Algérie, qui est un instrument de politique monétaire normal de régulation de la liquidité et d'injection de liquidités sur le marché pour permettre de maintenir un taux de croissance appréciable pour l'économie nationale».
«Les crédits d'investissement représentent 75% des crédits accordés à l'économie (50% pour le secteur public et 50% pour le secteur privé)… Ces crédits restent sains en général, puisque la part des créances classés ne représentent que 10% et sont, en fait, cumulés depuis plusieurs dizaines années, couverts par des garanties, et font l'objet de suivi en matière de recouvrement par les banques», a t-il précisé.
«Les banques ont toujours été conscientes du rôle central en matière de financement de l'économie réelle. La preuve, les dernières années, on a enregistré un taux de croissance des crédits très appréciable, qui a dépassé dans certaines années les 20%. On a même atteint, en 2014, 26% de croissance», a t-il rappelé.
«Durant les années 2015-2016, on a enregistré des taux de l'ordre de 16-18% de croissance des crédits. Malgré la persistance du choc externe, cette tendance est maintenue», a t-il ajouté.
Quant aux modes de financement qui se font actuellement, il a cité le financement de l'investissement, le crédit bancaire direct, le leasing et la prise de participation à travers les fonds d'investissement, «mais il y a aussi ce que nous sommes en train de mettre en place graduellement, le financement participatif», a t-il fait savoir avant de poursuivre que celui-ci « est basé sur les taux de marge et non sur les taux d'intérêt».
«Si on analyse la structure du crédit des banques, on trouve que 75% des crédits vont à l'investissement, à moyen et à long terme. Mais encore, 80% à 90% des 25% des crédits d'exploitation à court-terme boostent l'investissement, car il s'agit du financement des intrants, de la matière première», a t-il affirmé.
APS