Le ministre de la Communication a indiqué, dimanche à Alger, que le processus de mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) était en cours, assurant que son département y allait «avec résolution et conviction».
«La mise en place de l'ARPE figure dans le plan d'action du gouvernement, elle est aussi contenue dans la loi sur l'information. C'est un engagement du président de la République, qu'il a renouvelé dans son message d'hier (…) Nous y allons, bien évidemment, avec résolution et conviction», a souligné le ministre lors d'une conférence organisée au Forum d'El Moudjahid à l'occasion de la Journée nationale de la presse.
Il a ajouté que le processus de mise en place «prendra le temps qu'il faudra», relevant que le «seuil déterminé» de la fin de l'année est «assez indicatif».
C'est un processus «qui est en cours», a-t-il affirmé, faisant remarquer que la carte du journaliste professionnel «va déterminer le collège des électeurs».
«Le cheminement normal et classique est de faire en sorte que les journalistes s'organisent pour qu'on puisse faire aboutir à ce processus. Nous sommes là pour les accompagner et faire en sorte que les conditions soient réunies pour que l'installation de l'ARPE soit effective et opérationnelle», a-t-il soutenu.
L'ARPE, prévue par loi sur l’information de 2012 et jouissant de la personnalité morale et de l’autonomie financière, est chargée notamment d'«encourager la pluralité de l’information et de veiller à la diffusion et à la distribution de l’information écrite à travers tout le territoire national».
Elle est composée de 14 membres nommés par décret présidentiel, à savoir trois (3) membres désignés par le président de la République dont le président de l'Autorité, deux (2) membres non parlementaires proposés par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), deux (2) membres non parlementaires proposés par le président du Conseil de la nation et sept (7) membres élus à la majorité absolue parmi les journalistes professionnels justifiant d'au moins 15 ans d'expérience dans la profession. Le mandat des membres de l'ARPE est de six ans non renouvelable.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit samedi le gouvernement à l'effet d'accélérer la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE) et son activation aux côtés de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV).
Evoquant le volet de la formation, le ministre a relevé que le métier de journaliste évolue «très vite», affirmant que la formation continue est «indispensable».
S'agissant du Fonds d'aide à la presse, M. Kaouane a indiqué qu'il figurait dans le plan d'action du gouvernement, relevant qu'il s'agit d'un moyen destiné à aider la presse pour «amortir le choc de la crise économique et financière».
«Le président de la République a été clair dans son message (de samedi), ce Fonds sera effectif au début de l'année 2018», a-t-il assuré.