Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a plaidé dimanche à Alger, pour un regroupement des professionnels de l'audio-visuel dans le monde arabe pour être au diapason de la révolution numérique et pour davantage de rapprochement en vue de faire face aux programmes subversifs qui menacent leurs sociétés.
Intervenant à l'ouverture des travaux de la réunion périodique annuelle commune entre les coordinateurs radios et télévisions, les ingénieurs en télécommunications et les techniciens des stations terrestres des télévisions et radios arabes, M. Kaouane a mis en avant l'impératif pour les professionnels de l'audio-visuel de s'investir dans un regroupement qui leur permet de s'adapter à la révolution numérique et à la fulgurante évolution technologique en matière de moyens d'information et de communication ainsi que dans les concepts et la relation du consommateur aux sources d'information.
Evoquant les mutations induites par cette évolution qui a entrainé un changement radical dans la relation de l'individu à la technologie, le ministre a indiqué que l'individu est désormais au cœur du nouveau système médiatique, en tant que partenaire et acteur, qui choisit les programmes audio-visuels qu'il souhaitent sur le support qu'il veut, alors qu'il était auparavant un simple consommateur récepteur.
«Le numérique a renforcé le besoin des sociétés en termes d'économie du savoir et a imposé la reconsidération des critères de la réelle domination des nations, désormais liés au développement de l'enseignement, à la production de la culture et à l'efficacité du rôle de l'information et des moyens de communication», a expliqué M. Kaouane.
Pour le ministre, les professionnels de ce secteurs doivent jouer leur rôle dans le soutien du rapprochement interarabe dans le domaine de l'information et des services audio-visuelles pour les mettre au service d'une diffusion optimale de l'information et une appréhension juste des problèmes posés à travers «la promotion de la langue du dialogue et de la tolérance et la lutte contre les menaces qui planent sur nos sociétés du fait de programmes subversifs».
Il a mis en avant cependant le caractère sensible que revêt leur position professionnelle et le rôle qui leur incombe pour être au service des question décisives de la Nation.
S'adressant aux professionnels du secteur, M. Kaouane leur a rappelé «la grande responsabilité» qui leur incombe dans la recherche de l'information exacte et sa diffusion en temps opportun à travers l'ensemble du monde arabe.
Par ailleurs, il a souligné l'importance de ce genre de réunions pour le Centre arabe d'échange d'informations et de programmes en ce qu'elles favorisent l'amélioration du rendement professionnel et permettent d'évaluer le niveau d'adaptation du centre aux exigences en matière d'échange de programmes, a-t-il dit.
Le premier responsable du secteur a mis en avant l'importance de ce centre qui est, a-t-il dit, «au cœur de la stratégie arabe de communication», rappelant qu’il dispose de compétences et de moyens matériels et techniques lui permettant d'assumer pleinement son rôle dans le monde arabe».
Treize (13) Radios et treize (13) Télévisions représentant plusieurs pays, dont l'Egypte, l'Irak, le Qatar, la Tunisie, les Comores et Djibouti, participent aux travaux de la Réunion annuelle des coordonnateurs des Radios et Télévisions arabes (ASBU) abrités par l'Algérie.
En application des recommandations de la commission permanente de la radio relevant de l'ASBU, le Centre arabe d'échange d'informations et de programmes entend, cette année, trouver une nouvelle formule pour passer à la libre circulation de l'information (Free Flow) pour une diffusion en temps réel.
Créé en 1980 et inauguré en 1987 à Alger, le Centre arabe d'échange d'informations et de programmes vise à «promouvoir l'information dans les télévisions arabes par l'échange d'informations entre les instances membres et l'établissement des bases et des règles de cet échange».