Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établi jeudi à 61,85 dollars le baril, contre 62,68dollars la veille, a indiqué vendredi l'Organisation sur son site web.
Introduit en 2005, le panier de référence de l'Opep comprend quatorze (14) types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela).
Jeudi, les cours du pétrole coté à New York et à Londres ont reculé, lestés par le regain de vigueur du dollar ainsi que par les craintes liées aux barrières douanières défendues par Donald Trump.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a terminé à 63,61 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de mercredi
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d'avril a cédé 1,03 dollar pour clôturer à 60,12 dollars.
Cette baisse est en grande partie liée à la progression du dollar, estiment certains analystes.
Ainsi, une hausse de dollars, monnaie de référence des prix du baril, tend à rendre moins attractifs les achats de brut pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
D'autres analystes soulignent que les marchés continuaient à réagir au rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'Energie diffusé mercredi.
Les données hebdomadaires du l'EIA sur les stocks américains de brut ont fait état d'une hausse des réserves de brut de 2,4 millions de barils pour la semaine terminée le 2 mars, soit moins que les 3 millions anticipés par les analystes.
Quant à la production américaine, elle a continué à progresser avec 10,37 millions de barils par jour.
D'autre part, un autre rapport de l'EIA publié mardi a affirmé que celle-ci atteindrait 10,7 millions de barils par jour en moyenne cette année et 11,3 millions en 2019.
En outre, les dernières prévisions de la banque Goldman Sachs étaient également de nature à estomper les inquiétudes liées à l'explosion de la production américaine.
«Les perspectives de croissance robuste et le fait que la demande (de brut) tend ces dernières années à accélérer au deuxième trimestre, nous pousse à réitérer notre prévision d'une hausse de la demande mondiale moyenne de 1,85 million de barils par jour en 2018», ont commenté des analystes de cette banque.
A l'inverse, l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) et dix autres producteurs, dont la Russie, sont engagés dans un accord de limitation de la production pour rééquilibrer le marché mondial.
Cet engagement entamé en 2017 et renouvelé jusqu'à fin 2018, a permis aux prix de remonter l'année dernière, alors que l'industrie américaine extrait à des niveaux records.
En janvier dernier, l'Opep et ses partenaires ont réduit leur production au-delà de leurs engagements, atteignant un taux de conformité «exceptionnel» de 133%, selon le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep (JMMC).
L'Opep avait dans son dernier rapport, revu à la hausse la croissance de l'offre non-Opep pour 2018, croissance qui devrait atteindre 1,4 million de barils par jour (mbj) (contre une croissance de 1,15 mbj attendue le mois dernier) pour atteindre une offre totale moyenne de 59,26 mbj.
L'Organisation a souligné que «la hausse de la production aux Etats-Unis demeure préoccupante» alors que l'Organisation s'est associée à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et rééquilibrer le marché mondial. Cet accord a été prolongé à deux reprises et doit actuellement durer jusqu'à fin 2018.