« Le boycott de la campagne de la vaccination est à l’origine de l’extension épidémiologique de la rougeole », a affirmé lundi Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, la réforme hospitalière et la population, sur les ondes de la radio, soulignant que la vaccination des membres entourant la personne atteinte est la solution idoine empêchant la contagion et réduit systématiquement par la même le foyer épidémique.
L’invité du Forum de la Radio nationale a expliqué qu’en outre des équipes médicales dépêchées dans les zones enclavées et sur les sentiers des nomades, toutes les structures sanitaires sont mobilisées pour une large vaccination des gens touchés et entourage restreint (famille, voisinage) et ce, à travers les 20 wilayas touchées.
A propos d’éventuelles rupture dans la chaine de froid altérant les vaccins destinés au grand Sud, M. Fourar a nié toute disjonction au niveau de cette chaine depuis le stockage jusqu’à l’utilisation en passant par l’acheminement des lots de vaccins ni dans la qualité des médicaments importés, rappelant au passage la batterie des dispositions prises par le ministère de la Santé lors des différentes campagnes nationales de vaccination. L’Algérie, a-t-il rappelé, n’est pas le seul pays touchés par la rougeole à l’instar de pays européens où le fléau s’est largement répandu dans des zones où la population n’a pas répondu aux campagnes de vaccination.
Il a affirmé que toute opération de vaccination est accompagnée de tests de contrôle, appuyés par des indicateurs qui montrent tout usage frauduleux ou toutes dérives.
Le ministère, rassure-t-il, veille scrupuleusement à suivre la stratégie mondiale pour l’élimination de la rougeole et la rubéole toutefois, la campagne de vaccination scolaire lancée en mars 2017 a connu des perturbations en dépit de la campagne de rappel programmée en décembre passé. « On n’a pas ainsi atteint l’objectif escompté qui consistait à vacciner 95% des scolarisés des paliers primaire et moyen », a–t-il déploré.
M. Fourar a révélé que le calendrier de vaccination coûte plus de 10 milliards DA annuellement alors que la vaccination de la rougeole a coûté, à elle seule, 6 millions d’euros affirmant que tous les vaccins en usage sont agréés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sous le strict contrôle de qualité assuré par l’Institut Pasteur d’Algérie en aval de toute opération d’importation de produits pharmaceutiques avant sa mise en distribution et son usage par les structures sanitaires.