Le ministre des Affaires relieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a affirmé, lundi, à Constantine, que le cheikh Abdelhamid Benbadis, fondateur de l’association des oulémas musulmans algériens a fondé "une pensée indépendante inspirée de son héritage éducatif algérien".
S’exprimant à l’occasion de l’ouverture des travaux du 16 ème séminaire national dédié à la célébration de Youm El Ilm, au palais de la culture Malek Haddad, sous le slogan, "l’unité nationale et la nation algérienne dans la pensée de l’imam Abdelhamid Benbadis", le ministre a considéré que "cette pensée n’a pas encore été suffisamment étudiée et analysée jusqu’à présent".
M. Aïssa a dénoncé, à ce propos, "certains courants religieux étrangers à l’Algérie et certains prédicateurs adeptes du sectarisme qui veulent se référer à la famille du réformisme et la pensée incarnée par le cheikh Benbadis", soutenant que le cheikh Benbadis n’a jamais fait écho ou véhiculé aucune pensée du monde arabo-musulmane.
Le ministre des Affaires religieuses a relevé, par ailleurs, que "plusieurs extraits de ses ouvrages et des expressions du cheikh réformiste prononcées lors de conférences qu’il a données sont sortis de leur contexte pour appeler au sectarisme, au discours de la haine et à l’exclusion de l’autre".
De son côté, Abdelaziz Filali, président de la fondation Abdelhamid Benbadis est revenu sur l’engagement du père du mouvement réformiste musulman algérien qui s’est attelé à faire revivre la langue arabe que le colonisateur voulait déprécier, en consacrant sa vie à la valoriser.
Ce même intervenant a également mis l’accent sur l’engagement du fondateur de l’association des oulémas musulmans algériens envers la langue amazighe qu’il considérait, assure-t-il, comme une "dimension algérienne".
Cette manifestation culturelle a donné lieu à plusieurs conférences sur "l’unité nationale dans la pensée de l’imam Benbadis et ses efforts pour la préserver", "les positions nationales et réformistes du cheikh Abdelhamid Benbadis", "l’unité nationale et islamique chez Abdelhamid Benbadis" ainsi qu’une conférence consacrée au cheikh et éminent penseur en théologie, Mohamed Salah Seddik.
Ce dernier a d’ailleurs été honoré, à cette occasion, au même titre que la famille du cheikh Mohamed El Ghassiri et celle du cheikh Mohamed Tayeb El Alloui. APS
Former les journalistes pour mieux véhiculer le message religieux
Les participants à un séminaire international sur "L'information religieuse, présent et perspectives'', ouvert lundi à l'université des sciences islamiques "Emir Abdelkader" de Constantine, ont préconisé l'organisation de sessions de formation au profit de journalistes pour "mieux véhiculer le message religieux".
L'organisation régulière de formations relatives aux fondements du discours religieux contribue à transmettre à travers les différents supports de médias "une information religieuse claire, correcte et sans ambigüité", a expliqué l'enseignant-chercheur de la Faculté des sciences de l'information et de la communication de l'université Salah Boubnider (Constantine 3), Foudhil Deliyou.
"L'objectif est de renforcer le lien entre les musulmans et sécuriser la société contre toute forme de déviation'', a-t-il relevé, en présence du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de ce séminaire.
Ainsi, l'universitaire a affirmé que "les médias jouent un rôle très important dans la transmission des informations, notamment religieuses'', attestant "qu'une formation solide dans le domaine permet de véhiculer les messages d'un secteur sensible".
Il a ajouté dans ce sens que le recours aux nouveaux moyens de communication et d'information permet de "promouvoir le discours religieux et de répondre aux exigences de l'heure''.
Pour Mohamed Kirat, enseignant en sciences islamiques à l'université du Qatar, la révision des systèmes de formation des imams est jugée également "importante'' afin, a-t-il soutenu "d'actualiser leurs connaissances et mieux véhiculer l'information religieuse'' et répercuter "l'Islam de tolérance et ses valeurs constructives''.
Deux ateliers sur les chaînes de télévisions religieuses et le discours religieux des prédicateurs animés par Messaouda Ba Youcef de l'université de Ouargla et Faiza Bouzid de l'université de Biskra ponctueront les travaux de deux jours du séminaire international "L'information religieuse, présent et perspectives'' organisé dans le cadre de la célébration de la journée du savoir "Yaoum El Ilm'' .
L'évènement a réuni des chercheurs et universitaires nationaux venus notamment de Batna, de Sétif et d'Annaba, et étrangers venus d'Arabie Saoudite et du Qatar, selon les organisateurs. APS