Le ministère russe de la défense a déclaré lundi que les véritables cibles des missiles tirés samedi par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France étaient des installations militaires syriennes, notamment des aérodromes, en plus des trois cibles annoncées par les Etats-Unis et leurs alliés.
Le chef d'état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, a affirmé samedi que l'attaque avait visé trois cibles en Syrie : un centre de recherche scientifique dans les faubourgs de Damas, un entrepôt d'armes chimiques à l'ouest de la ville de Homs, et une autre installation située dans la même zone.
Les radars ont détecté 103 missiles tirés par la coalition occidentale, soit plus de 30 missiles en moyenne pour chacune des trois cibles, a déclaré dans une conférence de presse le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
Dix missiles auraient été suffisants pour détruire chacune de ces cibles, a-t-il souligné.
"Voilà ce qui s'est vraiment passé. Les véritables cibles des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France le 14 avril étaient non seulement des installations à Barzeh et à Jaramana, mais aussi des cibles militaires syriennes, dont des aérodromes", a-t-il affirmé.
Les forces syriennes se sont servies de systèmes de défense antiaérienne datant de l'ère soviétique, et ont tiré 112 missiles sol-air pour repousser l'attaque. Elles ont détruit 71 des 103 missiles de la coalition, selon M. Konachenkov.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont tiré une vague de missiles sur la Syrie samedi, soi-disant en réponse à une attaque aux armes chimiques présumée, qui aurait été commise le 7 avril par les forces gouvernementales syriennes dans le district rebelle de Douma, près de Damas.
Le gouvernement syrien a catégoriquement nié ces accusations, et la Russie a déclaré que ses experts militaires n'avaient trouvé aucune trace de substance toxique à Douma.