Une conférence internationale sur la Libye se tiendra mardi à Paris sous l'égide des Nations unies, a annoncé dimanche la présidence française qui la qualifie d’"inédite" parce qu’elle vise à ouvrir une "nouvelle période de stabilité et de coopération".
Selon l’Elysée, la conférence qui se déroulera en présence de la communauté internationale, le président Emmanuel Macron, accueillera les représentants du gouvernement libyen et une délégation d'acteurs politiques représentant les principales institutions de la Libye.
"Les responsables libyens et la communauté internationale seront invités ce jour-là à s'engager dans la mise en oeuvre d'une feuille de route politique inclusive, pour sortir de la crise qui affecte le pays et la région depuis plusieurs années", a expliqué la présidence française, soulignant que cette conférence s'inscrit dans la continuité des efforts menés depuis 2011 par la communauté internationale et l'ONU.
"Après sept ans de conflit et de tensions, cette conférence inédite ( ) vise à ouvrir une nouvelle période de stabilité et de coopération, attendue par tout le peuple libyen", a-t-on conclu.
Vendredi, en réaction à l’attentat à la voiture piégée à Benghazi qui fait 7 morts et plus d’une dizaine de blessés, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères a déclaré que cet attentat "rappelle aussi l’urgence de parvenir en Libye à une solution politique, qui passe par la tenue d’élections et l’unification des forces armées sous l’autorité du pouvoir civil, seules à même de garantir durablement la sécurité des Libyens et la stabilité du pays".
Dans ce contexte, la France a appelé à "intensifier les efforts en ce sens de la communauté internationale en soutien des Libyens, sous l’égide des Nations unies et avec l’appui de l’ensemble des partenaires internationaux de la Libye, en particulier les pays de la région".
Le président du Haut Conseil d'Etat libyen, Khaled al-Mechri, a affirmé mercredi dernier à Alger, que les positions de la majorité des acteurs en Libye sont "quasi convergentes" avec l'approche algérienne reposant sur le dialogue inclusif entre les différentes parties pour parvenir à une solution politique à la crise que connaît le pays.
Après avoir été reçu par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le président du Haut Conseil d'Etat, élu en avril dernier, a précisé que la rencontre avait permis de "souligner la nécessité de renforcer le dialogue entre les différentes parties libyennes en veillant à le mettre à l'abri des ingérences étrangères".
Lors de cette rencontre, qui entre dans le cadre des consultations permanentes entre l'Algérie et les institutions et acteurs en Libye, M. Messahel a rappelé l'approche algérienne prônant le dialogue inclusif comme seul et unique option pour parvenir à une solution politique à cette crise qui garantisse la souveraineté et l'unité de la Libye et la cohésion de son peuple. APS