Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a réaffirmé, lundi à Alger, que le projet de loi sur la santé prévoit tous les éléments à même de remédier aux problèmes d'organisation et de gestion du secteur, réitérant l'engagement de l'Etat à maintenir le service civil pour réduire les écarts entre les régions.
Répondant aux préoccupations des membres du conseil de la Nation, lors des deux séances de débat du texte de loi, le ministre a indiqué que le projet "prévoit tous les éléments à même de remédier aux problèmes d'organisation et de gestion" posés lors de leurs interventions, ajoutant que ses dispositions visent à garantir une protection sanitaire à tous les citoyens de façon équitable.
Dans ce sens, M. Hasbellaoui a rappelé que la réduction des écarts entre les régions figurait parmi les priorités du secteur, d'où "l'engagement constant de l'Etat concernant l'obligation du service civil", ajoutant que "toutes les conditions matérielles et humaines seront assurées pour effectuer le service civil" dans les meilleures conditions.
La loi sur la santé, en vigueur depuis 1985, qui a montré ses limites, est devenue un véritable obstacle qui empêche le système de réaliser les objectifs du changement escompté, a-t-il indiqué, soulignant que le principe de gratuité des soins est "un acquis irréversible".
La gratuité des soins est consacré en tant que droit fondamental à tous les citoyens, a-t-il affirmé, ajoutant que le secteur privé contribuera dans un cadre cohérent et complémentaire, à assurer des prestations de santé publiques, conformément au cahier des charges.
Dans ce cadre, le ministre a précisé que l'article relatif à la possibilité de la participation du patient aux frais des soins est le même article qui figure dans la loi en vigueur. Il ne s'agit pas donc d'un renoncement au principe de gratuité".
Il s'agit seulement de "la participation de certains patients aux frais de certains types de soins, dans le cadre d'un texte règlementaire", a précisé le ministre, ajoutant que l'adoption du système de conventionnement avec les organes de financement est "une mesure qui ne s'oppose pas au principe de gratuité et à l'engagement de l'Etat à assurer les moyens de gestion des établissements sanitaires".
Le ministre a indiqué qu'il s'agit d'une nouvelle méthode pour financer les établissements sur une base de conventionnement entre les établissements sanitaires et organismes de financement, régie par des normes qui évaluent l'activité et les coûts, pour une meilleure maitrise des dépenses et la lutte contre la mauvaise exploitation des ressources. APS