Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré vendredi soutenir les efforts de l’Algérie visant à augmenter les recettes hors hydrocarbures et à améliorer l’efficience des dépenses publiques, se félicitant de la volonté du gouvernement de faire avancer les réformes économiques.
Dans un communiqué rendu public à Washington, au lendemain de l’approbation par le Conseil d’administration du Fonds du rapport d’évaluation de l’économie algérienne, établi au titre de l’article IV, le prêteur en dernier ressort s’est félicité de " la volonté du gouvernement de faire avancer les réformes pour favoriser le développement du secteur privé en améliorant l'environnement des affaires, l'accès au financement et en renforçant la gouvernance, la transparence et la compétitivité".
Le Conseil d’administration a également soutenu " les efforts visant à augmenter les recettes hors hydrocarbures, à améliorer l'efficience et la gestion des dépenses publiques et à élargir la réforme des subventions" tout en protégeant les plus démunis.
L’institution de Bretton Woods qui a accueilli avec satisfaction les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le cadre de la gestion du processus d’ajustement, a soutenu que face à la chute des cours de brut, il était utile de mener des réformes structurelles pour impulser un modèle de croissance plus diversifié, soutenir le développement du secteur privé, améliorer le fonctionnement du marché du travail et ouvrir davantage l'économie au commerce et à l'investissement direct étranger.
Le FMI a noté que le secteur bancaire continue d’afficher des résultats "relativement satisfaisants", préconisant le renforcement du cadre macro-prudentiel compte tenu d’éventuelles risques macroéconomiques.
En avril dernier, le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance économique en Algérie pour 2017 et 2018, une progression devant intervenir dans le sillage d’une réduction du déficit du compte courant.
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, il a tablé sur une croissance de 3% en 2018 contre 0,8% anticipé auparavant.
Cette cadence sera maintenue en 2019, mais avec une légère baisse à 2,7%, selon les mêmes projections.
En parallèle, il a relevé ses prévisions pour l’inflation à 7,4% cette année contre une projection initiale de 4,4%. La prévision pour 2019 se situe autour de 7,6%.