Gaza : une jeune infirmière palestinienne tuée par un tir israélien

Ph.DR

Une jeune Palestinienne de 21 ans a été tuée par balle, vendredi, par des soldats israéliens près de la frontière entre la bande de Ghaza et les territoires occupés par Israël, a indiqué un responsable des services de santé de l'enclave.

Ce décès porte à 123 le nombre de Palestiniens tués par des soldats israéliens depuis le début d'un mouvement de protestation à Ghaza le 30 mars, a indiqué Achraf Al-Qodra, le porte-parole du ministère ghazaoui de la Santé.

Razan Al-Najjar a été touchée à la poitrine à l'Est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza, a déclaré M. Qodra. Elle travaillait, selon lui, comme bénévole pour le ministère et portait un uniforme blanc de personnel de santé. 

La bande de Ghaza et ses environs ont connu mardi le plus grand degré de violence sioniste depuis l'agression de 2014 dans l'enclave. Ce regain de tension est intervenu en outre après plusieurs semaines d'agression.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de Ghaza, territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, ont débuté le 30 mars un mouvement de protestation près de la frontière pour revendiquer le "droit au retour" des réfugiés palestiniens. Le mouvement dénonce aussi le blocus imposé à Ghaza par Israël.

Depuis mardi, le secteur de la frontière a connu des manifestations de Palestiniens, mais de moindre ampleur que ces dernières semaines. L'armée israélienne est en butte aux accusations d'usage excessif de la force et à des demandes d'enquête indépendante réclamée par l'ONU ou l'Union européenne.

Autorité palestinienne : «l'assassinat de l’infirmière Razan Al-Najar prouve que les Palestiniens  ont besoin d'une protection»

Le ministère de l'Information palestinien a dénoncé vivement l'assassinat par les forces d'occupation israéliennes de la jeune infirmière palestinienne, Razan Ashraf Al-Najar, en service à Ghaza, soulignant que «cet acte fait partie d'une nouvelle série du terrorisme israélien qui s'acharne contre le personnel médical, paramédical, les journalistes et autres cibles avec préméditation et exécution de sang-froid».

Le ministère a souligné, dans un communiqué cité par l'agence Wafa, que «l'assassinat vendredi de l'infirmière Razan Ashraf Najar avec une balle d’un sniper israélien et le ciblage des ambulances, ainsi que le meurtre des deux journalistes, Yasser Murtaji et Ahmad Abu Hussein lors des marches pacifiques du retour, organisées à Ghaza, prouvent encore une fois à l'opinion internationale que notre peuple a besoin d’une protection». 

Le ministère palestinien de l'Information a réclamé, à cet effet, l'intervention de la communauté internationale pour mettre un terme aux agressions de l'occupation israélienne, qui viole, souligne-t-il, «toutes les conventions et lois internationales».

Le ministère a lancé un appel «urgent» à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'ONG Médecins sans frontières (MSF) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à dénoncer de tels crimes, à exiger la poursuite des personnes impliquées devant la justice internationale et à contraindre l'occupant israélien à respecter les traités internationaux régissant les zones de conflit.

APS

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