La nouvelle politique éducative en Algérie doit se réaliser à travers un « cadrage stratégique » des opérations à entreprendre, afin d'assurer la continuité de mise en œuvre de la réforme de l’éducation, considère un document du ministère de l'Education nationale.
Dans une démarche de « visibilité et de lisibilité » celui-ci cerne les problématiques posées à l'école Algérienne et reprend en les mettant en perspective, les recommandations des deux conférences nationales d'évaluation de la réforme organisées en 2014 et en 2015.
Dans l'introduction du document, il est noté que les travaux de ces conférences ont été précédés par une large consultation lors de laquelle les membres de la communauté éducative ont formulé pas moins de 400 propositions.
Parmi les recommandations de ces deux conférences, l’une d’elle appelle à relever le défi de la qualité en faveur du plus grand nombre d'élèves possible.
Les deux rencontres ont pointé du doigt a faiblesse des résultats au baccalauréat, avec une moyenne de 45-50% de réussite, ces dernières années, bien en deçà des objectifs fixés par la Loi d'orientation.
Expliquant ces dysfonctionnements, le document du ministère fait état de la surcharge des classes, d’un déficit de qualification des enseignants, de la désaffection vis-à-vis de l'option d'orientation scientifique, de la désorganisation du temps scolaire et de l'allègement des programmes.
Dans le même ordre d'idées, il est fait mention de la pratique "anti-pédagogique" du seuil des programmes dans le secondaire, conduisant à "la suppression de concepts et de savoirs structurants de certaines disciplines scolaires: physique, maths, philosophie", d'indispensables pré-requis pour la poursuite des études dans l'enseignement supérieur.
Le document observe, par ailleurs, que le système scolaire « peine à s'adapter aux normes internationales en termes de management pédagogique et administratif », une situation qu’il explique par une « crise de croissance caractérisée » marquée par une reprise du taux de natalité dès 2005, un rythme intensif mais encore insuffisant de réalisation d'infrastructures scolaires et une augmentation du nombre des personnels enseignants.