L’Algérie à tout intérêt à rattraper son retard et à investir dans l’énergie solaire, estime Mouloud Bakli, Responsable monde du développement solaire au sein du groupe Air Liquide.
Invité à s’exprimer dans l’émission Invité de la rédaction de la radio Chaine, M. Bakli a indiqué que ce retard à un coût exorbitant et occasionne d’énormes pertes à l’économie nationale. A titre d’exemple, le spécialiste en énergie solaire, évoque les subventions de l’électricité. «Nous subventionnons l’électricité à un montant exorbitant, puisque, explique-t-il, le coût de production est 10,4 DA le KW et on le paye seulement à 4 DA le Kw…, c’est une perte sèche parce qu’on a une alternative».
Cette alternative, pour l’invité de la Chaine 3, réside dans l’investissement dans les énergies solaires qui permettent non seulement de réaliser des économies importantes, mais également d’exporter le gaz utilisé dans la production de l’électricité et de créer plus de 500 000 postes d’emploi.
Selon lui, le coût de production de l’énergie solaire, contrairement aux idées répandues, est insignifiant, soit 4 fois moins cher comparativement aux énergies traditionnelles. Plus précis, M. Bakli indique que le prix des équipements a baissé de près de 80% durant ces 10 dernières années. «Les installations pourraient, aujourd’hui, s’autofinancer. On parlait d’un coût installé au watt de 3 à 4 dollars en 2008 aujourd’hui on l’estime à 0,6 dollars le watt», avance le spécialiste.
Se voulant optimiste quant à la réalisation du programme nationale de développement des énergies renouvelable, M. Benakli invite, toutefois, les autorités à appuyer cette démarche par une batterie de mesures. Il recommande, entre autres, la subvention de l’installation des panneaux solaires à la place de la subvention de l’électricité et une imposition aux entreprises énergivores de combler au moins 20% de leur consommation par la production de l’énergie solaire, en suivant l’initiative prise, récemment, par le ministère de l’intérieur.