Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a présenté jeudi le projet de loi de finances complémentaire (PLFC) 2018 devant le Conseil de la nation, lors d’une séance plénière présidée par le président du Conseil Abdelkader Bensalah.
Le ministre a souligné que le PLFC 2018 allait permettre de poursuivre la politique d’appui du budget et de renforcement de la croissance économique.
Le texte vise à mobiliser des affectations financières supplémentaires d’une part et à introduire des dispositions fiscales et autres liées au commerce extérieur, a ajouté le ministre.
Le texte a augmenté les autorisations de programmes de 500 milliards (mds) de DA par rapport à la loi de finances 2018. Le montant consacré à cet effet est de 2.770.51 mds de DA (soit une augmentation de 22 % par rapport à la Loi de finances 2018), a indiqué le ministre.
Les dépenses imprévues dans la LFC 2018 s’élève ainsi à 670,11 mds de DA. Ces affectations supplémentaires seront destinées à certains projets d’investissements gelés, notamment le projet de phosphate dans la wilaya de Tébessa et autres projets dans le domaine du transport et de la voie ferrée.
Le ministre a indiqué que le projet de loi a préservé globalement les allocations budgétaires aux mêmes niveaux que la loi de finances 2018, soit 4.584,46 mds de dinars pour le budget de fonctionnement et 4.043,32 mds de dinars pour le budget d’équipement.
Le budget global de l'Etat pour l'année 2018, est évalué, dans le cadre du PLFC, à 6.424,5 mds e DA.
D’autre part, M. Raouya a saisi l’occasion pour rappeler les principaux indicateurs macro-économiques du pays, enregistrés durant les premiers mois de l’année en cours.
Il a ainsi mis l’accent sur la courbe descendante du déficit de la balance commerciale, qui a reculé à 0,86 mds de dollars entre janvier et avril 2018, contre 3,88 mds de dollars durant la même période de l’année précédente.
Cette performance est notamment le résultat de la baisse des importations de 4,8% et l'augmentation des exportations des hydrocarbures de 17,8% durant les quatre premiers mois de l'année en cours, selon le ministre.
La fiscalité pétrolière a quant à elle enregistré une augmentation de 22,4% entre janvier et mars 2018 pour atteindre 629,3 mds de dinars contre 514 mds de dinars durant la même période de 2017.
L’exposé du ministre a été suivi par la lecture du rapport préliminaire de la commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation.
La commission a estimé que l’augmentation des autorisations de programmes par la LFC 2018 allait permettre de relancer plusieurs projets d’investissements gelés dans les dernières années ainsi que le lancement de nouveaux projets. APS