Le bilan des victimes des incendies de forêt déclenchés depuis lundi sur les côtes est et ouest de la région grecque de l'Attique s'est alourdi à 81 morts et plus de 187 blessés, ont annoncé mercredi des responsables grecs.
Les deux incendies ont fait plus de 187 blessés selon un bilan provisoire, dont au moins 16 enfants, et forcé des centaines de personnes à abandonner leurs maisons, a rapporté l'agence Anadolu.
"Le nombre de morts devrait dépasser la centaine", a déclaré Evangelos Bournos, le maire de Rafina-Pikermi, cité par Anadolu, ajoutant que "près de 2000 maisons ont été détruites par les feux".
Un précédent bilan des pompiers faisait état de 79 morts et de157 blessés.
Et nombre de disparus ont été déplorés selon des médias.
Le responsable grec avait précédemment déclaré que 26 corps avaient été retrouvés mardi dans la station balnéaire de Mati, à l'est d'Athènes, en Attique.
Certaines victimes ont trouvé la mort après avoir été coincées dans leurs maisons ou leurs véhicules. D’autres se sont noyées dans la mer en tentant d'échapper aux flammes. Au moins quatre personnes ont également été retrouvées mortes en mer, où elles avaient tenté de trouver refuge quand les flammes ont poussé les résidents paniqués sur les plages.
Le feu s'est calmé dans cette zone, ont indiqué les pompiers, mais un front progressait toujours à Kineta, à une cinquantaine de km à l'ouest de la capitale.
Autour de la capitale, la plupart des victimes ont été piégées dans les environs de Mati, une localité balnéaire à une quarantaine de km à l'est d'Athènes, dont les maisons sont souvent entourées de hauts pins.
Les pompiers poursuivaient mercredi les recherches de personnes bloquées dans des maisons ou des voitures carbonisées aux environs de stations balnéaires de Mati et de Rafina, à l'est d'Athènes.
Mardi, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé trois jours de deuil national.
Les incendies de forêt et de maquis sont récurrents en Grèce l'été. Les derniers feux les plus dévastateurs avaient tué en 2007 dans le Péloponnèse et sur l'île d'Evia 77 personnes, ravageant 250.000 hectares de forêts, maquis et cultures.
Le nord de l'Europe, d'Oslo à Riga, est également écrasé depuis plusieurs semaines par la chaleur et la sécheresse qui embrasent forêts et tourbières, brûlent les pâtures, vident les nappes phréatiques et font même baisser le niveau des grands lacs.
La Suède, qui connaît le mois de juillet le plus chaud depuis au moins deux siècles et demi, a dû faire appel à la solidarité européenne pour lutter contre le feu.
Pas moins de 25.000 hectares sont déjà partis en fumée ou continuent de se consumer, soit deux fois la superficie de la ville de Paris.