La facture d’importation de véhicules sous la forme de kits a dépassé un milliard de dollars, au cours du premier semestre de l’année 2018, selon la direction des Douanes nationales.
Dans un reportage consacré à ce sujet, la chaine 3 de la Radio Algérienne à travers sa journaliste observe que cette facture n’a cessé d’augmenter, depuis 2017, où elle s’affichait alors à 106 millions de dollars.
Citant des statistiques fournies par les douanes, l’auteur du reportage rappelle que l’importation de ces kits est destinée au montage de véhicules.
Après la firme Renault, note-t-elle, de nombreux concessionnaires ont répondu à l’obligation réglementaire de s’investir dans la création d’une industrie automobile, de manière directe ou indirecte, « d’où cette évolution du volume de ces importations ».
Questionné sur le sujet, l’expert indépendant, Mokhtar Chahboub, ex PDG de la SNVI considère que cette phase de recours aux kits pour développer une industrie automobile « est indispensable » en soi.
Le processus d’intégration consistant à importer l’ensemble des véhicules sous forme de kits est d’après lui « un passage obligé » qui ne devrait pas durer au-delà de trois années « comme cela a été défini par le cahier des charges ».
D’après ce dernier, dit-il, le niveau d’intégration des constructeurs devraient se situer aux alentours de 15% à l’issue de ces trois années et à 40%, à partir de la cinquième année.
Dans ce reportage il est relevé que l’absence d’équipementiers fabriquant pour le compte de cette industrie naissante expliquent que le prix des véhicules soient encore importants, « un passage obligé » pour la création de cette dernière.