La sélection algérienne féminine de handi-basket aura la lourde tâche de représenter l'Afrique au Championnat du monde-2018, prévu du 16 au 26 août à Hambourg, en Allemagne, après s'être qualifiée en novembre dernier à Durban en remportant le sacre africain pour la seconde fois de suite.
Faisant face à un manque flagrant d'expérience et une mauvaise préparation, l'équipe algérienne fera son apprentissage dans un groupe (B) très difficile, avec comme adversaires, l'Allemagne (pays hôte), la Chine, l'Argentine, la France et les USA. Le groupe (A) est composé des sélections du Brésil, de l'Angleterre, de l'Australie, du Canada, de l'Espagne et des Pays-Bas.
L'équipe nationale ouvrira sa campagne contre le pays hôte, l'Allemagne, jeudi, avant d'en découdre, tour à tour, avec les Etats-Unis (vendredi), la Chine (samedi), l'Argentine (dimanche) et la France (mercredi 22 août).
"On se présente à notre premier Mondial avec, malheureusement, une piètre préparation et un manque flagrant de matchs d'application qui auraient permis aux joueuses d'élever leur rythme compétitif et au staff technique d'apporter pas mal de correctifs au jeu collectif de l'équipe", a regretté l'entraîneur national, Djawad Zigh.
En effet, depuis la qualification au Mondial-2018 en novembre dernier, l'équipe algérienne n'a bénéficié que de trois stages, répartis sur les mois de mars (5 jours), juillet (10 jours) et août (9 jours), dont un effectué en Turquie.
"On avait élaboré un plan de travail qui devait débuter en janvier dernier, avec des stages mensuels et des propositions de tournois. Malheureusement, le seul stage intéressant est celui effectué au Centre fédéral de la Fédération turque de handisport à Aksaray, lequel a été ponctué par quatre matchs contre une équipe masculine de Nationale Une", a expliqué Zigh à l'APS.
Autre point qui n'est pas fait pour arranger les affaires de la sélection, le plan de voyage dans lequel le facteur temps n'a pas été pris en considération, puisque l'équipe partira jeudi tôt le matin pour affronter en soirée l'Allemagne. Elle aura donc quelques heures seulement avant l'opération de classification, sans oublier que la cérémonie d'ouverture et de présentation des équipes aura lieu à 16h00.
"Je pense qu'on pouvait éviter surtout aux athlètes, des handicapées de surcroît, ces tracasseries à lourdes conséquences. On aurait souhaité arriver deux jours avant, comme toutes les autres équipes, et bénéficier d'un temps acceptable de récupération pour aborder le tournoi dans des conditions meilleures", a déploré le responsable technique.
En dépit de ces aléas, l'entraîneur et ses joueuses restent animés par le désir de disputer "un honorable tournoi".
"Dans notre groupe, l'Allemagne (vice-championne paralympique), les USA (champions) et la Chine (5e) sont intouchables. A partir de là, nous misons sur les deux derniers matchs contre l'Argentine et la France pour une minime chance de passer aux quarts de finale qui serait un grand exploit", a espéré l'entraîneur national, assurant qu'avec "une préparation plus intense et adéquate, ces dernières sélections seraient aujourd'hui à 100% prenables".
Il est à rappeler que les Algériennes avaient affronté lors des derniers Jeux Paralympiques Rio-2016 les Chinoises, Argentines (9es) et Françaises (8es), perdant contre les trois équipes.
"On avait la possibilité de faire nettement mieux, contre l'Argentine surtout (53-38) et la France (72-33), si on avait bénéficié d'une bonne préparation. Maintenant, je sais qu'à Hambourg et vu notre groupe, ces deux équipes vont viser un succès contre l'Algérie, ce qui rendra notre tâche plus difficile", a conclu Djawad Zigh.
Après le 1er tour, les sélections des groupes (A et B) classées aux quatre premières positions passeront aux quarts de finale, alors que les deux dernières joueront les matchs de classement de la 9e à la 12e place.
Les 12 joueuses qui représenteront l'Algérie à Hambourg : Nebia Mehimda, Naoual Khedir, Yamina Ghoul, Hafida Belhadef, Fatima Bouzidi, Djamila Khemgani, Halima Kedjoun, Dahbia Semati, Kheïra Zaïri, Zohra Sellami, Samiha Abdelali et Nourhane Boublal.