Moscou a appelé les groupes terroristes présents dans la province syrienne Idlib à se rendre, affirmant que «le statu quo est inacceptable», ont rapporté des médias russes.
Le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu, Vassili Nebenzia a déclaré mardi que «Moscou a appelé les chefs des bandes terroristes présentes dans le gouvernorat syrien d'Idlib à renoncer aux provocations et à s'engager sur la voie de la réconciliation».
«Nous appelons les chefs des bandes armées illégales à renoncer aux provocations et à s'engager sur la voie du règlement pacifique. Pour l'instant, un tel scénario est possible, le maintien du statu quo est inacceptable», a souligné le diplomate russe.
Vassili Nebenzia a ajouté, lors d'une réunion extraordinaire consacrée à la situation dans le gouvernorat d'Idlib, que «les forces armées syriennes ne détiennent pas d'armes chimiques et n'ont pas l'intention d'y avoir recours».
«Il n'y a aucune nécessité militaire à cela, nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises», a-t-il soutenu, alors que la défense russe a alerté sur d'éventuelles frappes de la coalition occidentale contre la Syrie au motif de l'utilisation présumée par Damas d'armes chimiques.
«Le fait que les Etats-Unis continuent de renforcer en mer Méditerranée la présence de leurs destroyers porteurs de missiles de croisière est lié à la préparation dans la province syrienne d’Idlib d’une nouvelle provocation avec une prétendue utilisation d'armes chimiques», a fait savoir mardi le ministère russe de la Défense.
Face à cette situation, la Russie a décidé de renforcer sa présence militaire au large de la Syrie en mobilisant deux frégates armées de missiles de croisière Kalibr, capables de frapper des cibles au sol ou des navires de surface, a rapporté le quotidien Kommersant, qui cite une source au sein de l'état-major russe.
La flotte russe dispose désormais de dix navires et de deux sous-marins au large de la Syrie, soit le plus important contingent depuis le début du conflit en 2011, a précisé le même média.
L'armée russe a accusé samedi les groupes terroristes syriens de préparer une «provocation» avec des armes chimiques dans la région d'Idleb, destinée à en «rendre responsable le gouvernement syrien» et à justifier ainsi des frappes des Occidentaux sur les positions des forces gouvernementales.
Moscou a également affirmé que les services secrets britanniques «participent activement» à cette «provocation» à Idleb, une des dernières régions échappant au contrôle de l'armée syrienne.
APS