Des chercheurs Canadiens de l'Université de Colombie-Britannique ont découvert un nouveau groupe d'enzymes susceptible de transformer tous les types de sang en groupe O.
Cette avancée, annoncée la semaine dernière par l'université dans un communiqué de presse, pourrait permettre d'accroître le nombre de donneurs potentiels et rendre la correspondance sanguine plus sûre et plus facile à réaliser.
Le groupe sanguin est déterminé par la présence d'antigènes à la surface des globules rouges. Ainsi, le sang du groupe A possède l'antigène A, celui du groupe B l'antigène B, celui du groupe AB les deux antigènes et celui du groupe O aucun antigène.
Les chercheurs étudient depuis près de 40 ans l'utilisation des enzymes afin de modifier le sang, ces dernières étant 30 fois plus efficaces, a affirmé le chercheur Stephen Withers, professeur de chimie au sein de cette université.
Accroître les réserves de sang au niveau mondial est vital, compte tenu de la croissance des populations et celle de la fréquence des catastrophes naturelles, estime ce chercheur.
« Nous espérons, dit-il, qu'il sera possible à l'avenir de sécuriser l'utilisation de tous types de sang, tissus ou organes, peu importe leur groupe sanguin d'origine ».
La prochaine étape, révèle-t-il, consistera à effectuer des tests pour déterminer si le sang agit comme il se doit après transformation. Si les résultats s’avèrent concluant, les essais cliniques sur des humains pourraient débuter dans les deux prochaines années, a-t-il annoncé.