Alors que la préparation de la prochaine rentrée scolaire préoccupe les parents, en raison des nouveaux frais qu’elle occasionne après ceux consentis pour fêter l’Aïd el Kebir, certains enfants, eux, rechignent d’ores et déjà à devoir porter les tabliers qui leurs sont imposés, rose pour les fillettes et bleu clair pour les garçons.
La chaine 3 de la Radio Algérienne a été amenée, lundi, à s’intéresser aux raisons de cette crispation de certains parmi eux, vis-à-vis de cet habit que chacun parmi eux est obligé de vêtir sous peine de se voir refuser l'accès aux cours.
En vérité, ces tabliers dont les couleurs ont été choisies à dessein pour différencier, selon leur sexe, garçons et filles, ne semblent pas faire l’unanimité parmi les élèves, note la journaliste traitant du sujet.
« Je n’aime pas » déclare tout de go une collégienne, ajoutant que cet accoutrement « me dérange, parce que je ne m’y sens pas à l’aise ».
Une autre élève avoue qu’elle n’aime pas porter de tablier, lui préférant « une tenue », parce qu’ajoute-t-elle, « le rose me donne l’impression d’être une petite fille ».
Questionnée, une maman dit préférer que le tablier porté par les enfants, filles ou garçons, « soit d’un blanc uni ». Une seconde, se dit outrée par « cette distinction qui ne devrait pas exister », parce que, ajoute-t-elle, elle souligne la nette différence qui pourrait exister entre un garçon et une fille.
Une autre parente estime de son coté, qu’à l’âge du niveau élémentaire la différence de couleurs du vêtement porté par une fille ou un garçon les marque psychologiquement.
Cette dernière considère, de plus, que le plus important n’est pas que les uns et les autres arborent telle ou telle autre couleurs, « c’est, dit-elle, du pareils au même », l’essentiel étant, selon elle, de cultiver en eux le respect mutuel à travers le régime de la mixité, « afin que leur esprit évolue ».
L’auteure du reportage rappelle qu’une instruction de 2009 « oblige » les élèves de cycle primaire, moyen et secondaire à porter un tablier d’un coloris différent, selon que l’on soit garçon ou fille