Le prix du panier des quinze brut de référence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s'est établi à 80,88 dollars le baril jeudi,contre 81,58 dollars la veille, selon les chiffres de l'Organisation publiées vendredi sur son site web.
Introduit le 16 juin 2005, le panier de référence des pétroles bruts de l'Opep comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola),Djeno (Congo), Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale), Rabi light (Gabon), l'Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Qatar Marin(Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (UAE) et le Mery (Venezuela).
Pour le Brent de mer du Nord, référence du marché mondial, le prix du baril pour livraison en novembre a gagné 38 cents pour terminer à 81,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Il remonte ainsi tout près de son plus haut niveau en quatre ans atteint mardi (81,87 dollars).
Le baril du brut léger américain "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance a pris 55 cents pour finir à 72,12 dollars.
L'annonce d'une hausse hebdomadaire des stocks de brut aux Etats-Unis, avait fait baisser les prix du brut mercredi, mais les propos du secrétaire américain à l'Energie Rick Perry, ont soutenu les cours, lorsqu'il a affirmé devant la presse que le pays n'envisageait pas d'utiliser ses réserves stratégiques.
Les acteurs du marché ont du mal à voir d'où pourraient provenir les barils qui compenseront les sanctions de Washington sur les exportations iraniennes, censées entrer en vigueur début novembre.
En outre, la décision de l Opep et ses partenaires de ne pas augmenter leurs objectifs de production lors de leur réunion dimanche dernier à Alger a également contribuer au raffermissement des prix du brut.
Cette alliance de producteurs, qui représente plus de la moitié de l'offre mondiale et s'est réunie fin 2016 pour soutenir les prix de l'or noir sur le marché mondial, avait amendé son accord en juin pour éviter que l'envol des cours ne pèse sur la croissance et la demande mondiale.
Mais, désormais, "le risque géopolitique s'accroît au Moyen-Orient et la réticence de l'Opep à augmenter immédiatement l'offre fait grimper les cours", estiment les observateurs du marché pétrolier.
Mais pour de nombreux analystes, la cause première de la hausse des prix reste la décision de Washington de sanctionner les exportations iraniennes de pétrole, mesure qui devrait rentrer en effet en novembre et pèse déjà sur l'offre mondiale.