Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé lundi que la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères russe, turque et iranienne se tiendrait mardi à Genève pour discuter du règlement politique de la crise syrienne, ont rapporté des médias locaux.
Un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré, à la presse, que la réunion des ministres des Affaires étrangères des garants du processus d'Astana est prévue, mardi 18 décembre, à Genève pour aborder les projets prévus dans le cadre du règlement politique du conflit syrien", a indiqué Sputnik.
"Au centre des discussions, il y aura un règlement politique en Syrie axé sur la formation du Conseil constitutionnel", a-t-il également précisé.
La capitale du Kazakhstan, Astana, avait accueilli le 11ème round des pourparlers sur la Syrie, le 28 novembre dernier. Durant deux jours, les trois pays garants (Russie, Turquie et Iran) et les délégations de l'opposition et du gouvernement syrien, ainsi que des observateurs des Nations Unies et de la Jordanie ont abordé le processus du règlement politique du conflit syrien. La réunion était présidée par l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.
La Russie, avec ses principaux partenaires dans le cadre de la formule Astana (Turquie et Iran) et l'envoyé spécial des Nations unies en Syrie, s'emploie à constituer un comité constitutionnel conjoint entre les parties syriennes afin de définir une vision de la réforme constitutionnelle en Syrie.
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a plaidé dimanche en faveur d'une "constitution crédible et inclusive" pour rétablir la paix en Syrie, tout en appelant à la reconstruction des régions touchées par le conflit et le retour des réfugiés dans leur pays.
Intervenant devant un forum organisé au Qatar, l'émissaire onusien a appelé toutes les parties syriennes à contribuer la mise en place d'une constitution crédible et inclusive, afin de rétablir la paix".
"Dans un conflit, on peut gagner sur le plan territorial, surtout si l'on bénéficie d'un solide soutien militaire de la part d'amis, mais la question est de savoir si l'on peut (ainsi) gagner la paix", a-t-il souligné.
La réunion d'Astana prévue demain à Genève intervient, par ailleurs, dans un contexte de forte tension dans le Nord de la Syrie.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé lundi une opération de l'armée turque contre les Unités de protection du peuple (YPG) dans le nord de la Syrie.
Appuie par Washington, les forces kurdes du Nord syrien ont engagé des combats contre les terroristes du groupe autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI), alors qu'Ankara a considéré YPG comme une organisation "terroriste" liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
" Les YPG sont une source de préoccupation pour nous avec leur corridor terroriste", a affirmé le président turc, alors que les autorités iraniennes ont invité lundi Ankara a retiré ses forces militaires des frontières syriennes dénonçant une atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie.