Les combats ont cessé mardi dans la ville de Hodeida, ville pétrolière de l'ouest du Yémen après une flambée de violences consécutive à l'entrée en vigueur d'une trêve négociée par l'ONU, selon des sources progouvernementales et des habitants.
Cette trêve reste toutefois très fragile alors que les combats ont lieu sporadiquement à Hodeida depuis la signature la semaine dernière d'un accord en Suède entre le gouvernement et le mouvenet "Ansarallah" (Houthis) sur un cessez-le-feu dans cette ville pétrolière stratégique de l'ouest du pays.
"Le calme est totalement revenu depuis 03H00 locales (00H00 GMT) à Hodeida", a indiqué une source militaire.
Des habitants cités par des agences ont confirmé que les armes s'étaient tues depuis cette heure.
C'est mardi à 00H00 locales (lundi à 21H00 GMT) que la trêve était censée entrer en vigueur, selon l'ONU. Mais d'intenses combats ont repris juste après l'heure avant un retour au calme quelque trois heures plus tard.
Il n'était pas possible de dire si l'arrêt des combats était en application du cessez-le-feu, ou juste temporaire. Des habitants expliquent que de violents affrontements éclatent d'habitude la nuit avant de cesser à l'aube.
Le 13 décembre, des délégations du gouvernement et des éléments des "Houthis" ont conclu un accord en Suède, sous l'égide de l'ONU, prévoyant de cesser immédiatement les hostilités à Hodeida, le principal front dans le conflit ces derniers mois.
Mais d'intenses combats et des raids aériens s'étaient poursuivis sporadiquement dans la ville par où transite l'essentiel de l'aide et des importations alimentaires du Yémen.
Après l'application de la trêve, un retrait des Houthis des ports de Hodeida, Al-Salif et Ras Issa est normalement programmé pour le 31 décembre et celui des forces gouvernementales et des Houthis de la ville est prévu le 7 janvier, avait dit un responsable de la coalition emmenée par l'Arabie saoudite qui aide militairement le gouvernement yéménite.
Une grande prudence reste de mise quant à la viabilité du cessez-le-feu : depuis le début du conflit il y a quatre ans, sept trêves négociées par l'ONU ont échoué.
La crise au Yémen a fait au moins 10.000 morts et des millions de personnes sont menacées de famine, selon l'ONU. Mais des ONG estiment que le bilan réel des victimes est largement plus élevé.