Pour mieux cerner la profession de la pêche artisanale qui représente aujourd’hui environ 90% de l'activité de pêche en Algérie, le ministère de tutelle lance, dès ce mercredi, une enquête. Cette étude portera, particulièrement, sur la "caractérisation socioéconomique" de ce créneau.
L’objectif global de cette enquête, explique Souad Tafticht, chef de service maritime à la direction de la pêche de la wilaya d’Alger, «est d’avoir une meilleure connaissance des aspects socioéconomiques du secteur de la pêche en Algérie pour déterminer la dimension réelle et l’importance de ce secteur dans l’économie nationale».
Un échantillon de 3.000 pêcheurs regroupant des patrons de bateaux de pêche, des marins et des mécaniciens, est ciblé par les enquêteurs, rapporte le journaliste de la radio Chaine 3. Ces derniers vont s’atteler à "collecter les données quantitatives et qualitatives sur le pêcheur lui-même et sur son activité", précise Mme Tafticht.
En dépit du développement de l’aquaculture avec sa production annuelle de 120.000 tonnes et de la mise en services de thoniers et de crevettiers en Algérie, la pêche artisanale demeure la plus importante du secteur (90%). A-t-elle un avenir ou risque-t-elle de disparaitre sous le poids de l’industrialisation du secteur ? L’enquête du ministère pourra éventuellement nous éclairer sur l’avenir de cette activité.