Le président Trump a déclaré mercredi que le groupe terroriste autoproclamé "Etat Islamique" (EI/Daech) a été vaincu en Syrie, laissant entrevoir un retrait total des forces américaines de ce pays.
Selon le New York Times, la Maison Blanche est sur le point d’annoncer le retrait total des 2.000 soldats américains déployés en Syrie.
L’annonce officielle du retrait pourrait être faite aujourd’hui mais des responsables du Pentagone sont à l’œuvre pour essayer de dissuader Donald Trump d’entamer une telle démarche.
Toujours selon le New York Times, le retrait américain de la Syrie est perçu par le Pentagone comme une trahison envers les kurdes qui ont combattu aux côtés des forces américaines.
Les milices kurdes, pourraient se retrouver assiégés dans le cadre d’une offensive militaire que la Turquie menace de mener contre les alliés de Washington.
"En ce moment, nous continuons à travailler avec et par l'intermédiaire de nos partenaires dans la région", a indiqué le porte-parole du Pentagone, le colonel Rob Manning, dans une déclaration mercredi.
Selon un autre responsable du Pentagone, cité par le New York Times, le retrait des troupes américaines de la Syrie se fera progressivement et pourrait s’étaler sur plusieurs semaines.
La même source a affirmé que le Pentagone poursuivait ses frappes aériennes contre l’EI, ajoutant que l’armée américaine espérait pouvoir compter sur les combattants kurdes pour mieux cibler ces frappes.
Le chef du Pentagone, James Mattis, et plusieurs hauts responsables de la sécurité ont tenté ces derniers jours de dissuader Trump de mener un retrait massif de la Syrie, estimant qu’une telle décision ne ferait que renforcer la position de la Russie et de l’Iran, au moment où les Etats-Unis sont appelés à les affronter.