L'Etablissement public de télévision (EPTV) a vivement réagi, mardi dans un communiqué de presse, à la demande d’ « organiser une journée sans matches télévisés avant de passer au boycott pure et simple de la Télévision nationale », formulée lors de la réunion qui a regroupé, lundi, la Ligue de football professionnel (LFP) et les clubs des Ligues 1 et 2.
La LFP, présidée par Abdelkrim Medouar, réclame le paiement de « la troisième et la quatrième tranche de la convention précédente », qui a expiré le 31 juillet 2018 et qui n’a pas été renouvelée.
Cette sortie de la LFP a beaucoup étonné le directeur général de l’EPTV, Tewfik Khelladi. « Je ne m’attendais pas à une réaction de cette nature », s’est exclamé M. Khelladi dans une déclaration, faite ce mardi, à la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« En dépit d’une conjoncture difficile », l’EPTV signale, dans son communiqué, qu’elle a toujours honoré ses engagements financiers, malgré « une défaillance dramatique en matière de protection de ses droits par le piratage systématique » pratiqué par certaines télévisions privées.
Selon la télévision publique nationale, l’incapacité de la LFP à protéger ses droits constitue « une violation flagrante des termes du contrat », qui l’autorise « à ne pas payer ».
L’EPTV énumère d’autres violations des termes de l’accord par la LFP de Medouar, entre autres, « le nombre sans cesse croissant des matches à huis clos » et « une programmation anarchique et hasardeuse de la compétition qui ont provoqué un impact financier négatif », ajoute la télévision nationale publique dans son communiqué.
Malgré tout, l'EPTV réaffirme « son engagement à continuer à assumer ses missions de service public au service du sport national ».
Elle invite, par ailleurs, la LFP à lancer un appel à candidatures pour l'attribution des droits de retransmission en toute équité, compte tenu du nouveau paysage audiovisuel caractérisé par l'apparition de nouveaux acteurs.