Les importations de l'Algérie des produits alimentaires ont "légèrement baissé" en janvier et février 2019, en comparaison avec la même période en 2018, a appris l'APS auprès de la Direction générale des Douanes algériennes (DGD).
Globalement, la facture d'importation des produits alimentaires a atteint 1,34 milliard de dollars (md usd) en janvier et février 2019, contre 1,49 md usd durant la même période de 2018, soit une baisse de 15 millions de dollars (-10,21%), précise la Direction des Etudes et de la Prospectives des Douanes (DEPD).
Cette baisse s'explique, essentiellement, par une diminution des importations des céréales, des sucres, des tourteaux de soja et des légumes secs, détaille la DEPD.
Représentant 33% de la structure des importations alimentaires, les céréales, semoule et farine ont atteint 441 millions de dollars, contre 550 millions de dollars, soit une de baisse de 109 millions usd (-19,71%).
La facture d'importation du sucre et des sucreries, elle a également reculé à 106 millions usd, contre 173 millions de dollars, en baisse de 67 millions usd (-38,91%).
Même tendance pour les tourteaux et autres résidus solides qui ont été importés pour 109 millions usd, contre 156 millions usd, en baisse de 47 millions usd (30,24%).
Par ailleurs, d'autres groupes de produits de la structure des importations ont connu des hausses durant les deux premiers mois de 2019 et par rapport à la même période de l'année dernière.
Cette augmentation a concerné, notamment, les importations des viandes (fraiches ou réfrigérées), lait et produits laitiers et enfin le café et le thé.
Concernant les importations des viandes (fraiches ou réfrigérées), elles ont augmenté à 31 millions usd en janvier et février 2019, contre huit (8) millions usd, soit une hausse de plus de 292%.
La facture du lait et produits laitiers a totalisé 249 millions usd, contre 236 millions usd (+5,45%). Cette tendance haussière a également concerné le café et le thé qui ont été importés pour 63 millions usd, contre 55 usd durant la même période de 2018, en hausse de près de 16% durant la même période de comparaison.
En plus de ces principaux produits, le reste des biens alimentaires ont été importés pour 128,15 millions usd, contre 129,89 millions (-1,34%).
Concernant l'huile de soja et ses fractions, même raffinées (classées dans le Groupe des biens destinés au fonctionnement de l'outil de production), leurs importations ont connu une hausse en s'établissant à 102,74 millions usd les deux premiers mois 2019 contre 96,31 millions usd à la même période de l'année en cours (+6,7%).
Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l'industrie alimentaire s'est chiffrée à 1,44 md usd, contre 2,45 mds usd,en baisse de plus d'un (1) milliard usd (-41%).
Médicaments: chute de plus de 44% des importations
Pour ce qui concerne les médicaments (classés dans le groupe des biens de consommation non alimentaires), leur facture d'importation a enregistré une baisse en s'établissant à 111 millions usd en janvier et février derniers, contre 199 millions usd à la même période de l'année précédente. Une baisse de 88 millions usd (-44,36%).
Durant la même période de comparaison, la DEPD a relevé que les importations des antibiotiques ont connu une hausse de près de 60% pour totaliser 22 millions usd, contre 14 millions usd.
Pour rappel, de nouveaux mécanismes d'encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires (hors produits alimentaires stratégiques), avaient été mis en place dès le début de l'année 2018 pour réduire le déficit commercial et promouvoir la production nationale.
Dans une première phase, il avait ainsi été décidé la suspension provisoire de l'importation de plus de 800 produits et l'instauration de mesures à caractère tarifaire prévues par les dispositions de la loi de finances de 2018. Cela s'est fait à travers l'élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC), au taux de 30% et le relèvement des droits de douane pour des produits alimentaires.
Par la suite, cette suspension provisoire a été levée pour être remplacée par l'instauration du Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS). Ce dispositif prévu par la Loi de finances complémentaire 2018, comprend entre 30% et 200% de la valeur de la marchandise importée.
Son décret exécutif, promulgué en janvier 2019, a fixé la liste des marchandises concernée(1.095 produits) qui peuvent être importées, mais qui sont soumises au DAPS.