Plusieurs partis politiques ont décliné l'invitation de la Présidence de la République à une rencontre de concertation, prévue ce lundi, en vue d'examiner la situation politique du pays et les moyens d'assurer la transparence de l'élection présidentielle, le 4 juillet prochain.
Le Parti de la Liberté et la Justice (PLJ), dirigé par Mohamed Said, a estimé nécessaire de «tenir des consultations entre le Pouvoir et les acteurs politiques en vue d'aboutir à des solutions consensuelles à même de garantir progrès et stabilité à la société et d'édifier l'Etat, mais elles sont inutiles avec des parties du Pouvoir rejetées par le peuple».
Rappelant avoir exprimé son refus, suite à la nomination de l'actuel Chef de l'Etat, «que l'un des symboles du système que le peuple avait demandé d'écarter de la scène politique accède au poste de chef de l'Etat», le PLJ a affirmé que le changement radical, souhaité par le peuple, «implique indéniablement la mise à l'écart des symboles du régime et l'assainissement de la scène politique de toutes formes de corruption et de médiocrité dans la gestion, outre les mauvaises pratiques».
«Maintenir la date du 4 juillet pour la tenue de l'élection présidentielle, sous la direction de visages ayant confisqué, durant plus de deux décennies, la volonté du peuple, (...) ne fera que rater au pays l'occasion de choisir un nouveau président qui jouit de la pleine légitimité pour le diriger durant les cinq prochaines années».
De son côté la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a décliné l'invitation du chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, affirmant sur une vidéo publiée sur la page Facebook officielle du parti, que le PT a décidé de ne pas participer aux concertations de la Présidence de la République.
«Le PT ne peut participer à de telles concertations, alors que la grande majorité du peuple est mobilisée pour demander le départ de tous les symboles du régime», a précisé Mme Hanoune, estimant que «ces concertations, sont une manœuvre visant à imposer la continuité du même système, en imposant l'élection présidentielle le 4 juillet prochain».
De son côté, le président du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a annoncé qu'il ne participera pas à la rencontre de lundi, demandant la mise à l'écart des symboles du régime, car, a-t-il poursuivi, «nous ne reconnaissons pas vos agendas qui vont à l'encontre des revendications du peuple».
Plusieurs partis politiques avaient annoncé leur refus de participer aux concertations de la Présidence de la République, à l'instar du Mouvement de la société pour la paix (MSP), du Front de la Justice et du Développement (FJD), du Front national algérien (FNA), de Talaie el Hourriyet, et du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD).
APS