Huawei, contraint de se passer du système d'exploitation Android pour ses téléphones portables, travaille sur son propre système concurrent qui pourrait être prêt en Chine avant la fin de l'année, a rapporté jeudi le média d'information financière CNBC.
L'équipementier en télécommunications, soupçonné d'espionnage potentiel par les Etats-Unis, va devoir se séparer du système Android qui équipe ses téléphones portables, à la suite de sanctions américaines, a annoncé dimanche Google, propriétaire d'Android.
Le groupe de Shenzhen reste attaché à Android, a déclaré Richard Yu, un haut responsable de Huawei, cité par la chaîne de télévision américaine CNBC. «Mais si nous ne pouvons pas l'utiliser, Huawei préparera un plan B consistant à utiliser notre propre système d'exploitation», a ajouté M. Yu, précisant que ce système pourrait être lancé au quatrième trimestre sur le marché chinois. A l'international, le système serait disponible « en début d'année prochaine », a-t-il ajouté.
Le quotidien chinois Global Times avait rapporté, lundi, que le système d'exploitation, baptisé «HongMeng» sur lequel il planche depuis 2012, était en phase d'essais et remplacerait progressivement Android.
«Nous ne voulons pas en arriver là, mais nous y serons forcés à cause de l'administration américaine», a déclaré M. Yu.
Les sanctions américaines, qui interdisent des transferts de technologie à Huawei et à 68 de ses filiales, «sont une mauvaise nouvelle pour nous, mais aussi pour les entreprises américaines» auprès desquelles le groupe chinois se fournit, a souligné le responsable. Elles doivent entrer en vigueur dans trois mois.