Sommet du G20 : l'économie mondiale et le commerce multilatéral au menu

Les travaux du 14e sommet du Groupe des vingt (G20) ont débuté vendredi dans la ville portuaire d'Osaka, une réunion durant laquelle les dirigeants des puissances économiques mondiales devront se concentrer sur les questions relatives à l'économie mondiale, au commerce multilatéral et au développement.

Après la traditionnelle photo de famille, les 20 chefs d'Etat et de gouvernement ont entamé leurs débats, en l'occurrence sur l'économie du numérique, sous la houlette du Premier ministre du pays hôte, Shinzo Abe, entouré par le présidents américain Donald Trump et chinois, Xi Jinping.

M. Abe a affirmé, lors de son discours d'ouverture, qu'il est "profondément" préoccupé par l'actuel environnement commercial mondial, marqué par de fortes tensions entre les grandes puissances économiques sur fond de multiplication de mesures de protectionnisme et de sanctions.   

"Un message fort du sommet est nécessaire pour un commerce libre, équilibré et non discriminatoire", a souligné M. Abe, appelant les pays du G20 à mettre en oeuvre tous les moyens politiques pour stimuler l'économie mondiale et protéger le multilatéralisme.   

Le premier ministre japonais a, également, exprimé son espoir de pouvoir discuter avec les dirigeants des mesures destinées à renforcer l'élan en faveur de la réforme de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).   

Au cours de ce sommet de deux jours, d'autres questions dont l'emploi, l'autonomisation des femmes et la santé seront abordées. 

Le G20 sera, en outre, l'occasion pour les dirigeants des pays membres de tenir des rencontres bilatérales en marge de cette réunion afin d'évoquer les différends existants et les moyens permettant leur résolution. 

Ainsi, le président américain Donald Trump a rencontré son homologue russe Vladimir Poutine, précisant à l'issue de son entretien avoir de "très bonnes relations" avec le chef du Kremlin.

Le locataire de la Maison-Blanche s'est aussi entretenu avec le président brésilien Jair Bolsonaro, avant de se réunir samedi avec son homologue chinois Xi Jinping, afin de tenter d'enrayer l'escalade commerciale et technologique entre leurs pays, qui met en péril la croissance mondiale.

Washington menace de taxer la totalité des importations chinoises, ce qui serait certainement un point de non-retour entre les deux géants. La Chine dénonce, quant à elle, un "harcèlement" américain contre son économie.

Le climat constitue aussi l'un des sujets difficiles du sommet, avec la possible tentative des Américains de rallier d'autres pays pour dégrader la question dans le communiqué final qui sera publié samedi.

Le Brésil, la Turquie et l'Arabie Saoudite sont parmi les noms d'Etats qui reviennent le plus souvent dans cette démarche, ont souligné des sources médiatiques.

Créé en 1999 dans le sillage de graves crises financières, le G20 est le forum principal pour la coopération internationale sur les questions financières et économiques. Il comprend 19 pays, en plus de l'Union européenne. Ces pays sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie.   

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