L'ex-président sud-africain Jacob Zuma a déclaré mardi à la commission chargée d'enquêter sur une affaire de corruption que lui, ses enfants et son équipe de représentants juridiques avaient reçu des menaces de mort dans la nuit.
Avant le début d'une deuxième journée d'audience, M. Zuma a informé le président de la commission, le juge Raymond Zondo, que son assistant personnel avait reçu dans la nuit du lundi un appel téléphonique d'une personne non identifiée qui a déclaré : "dites à Zuma que nous allons le tuer, lui et ses enfants".
M. Zuma s'est dit préoccupé par ces menaces de mort en raison de précédentes tentative d'assassinat contre lui.
"Cette commission doit savoir que ma vie, (celle de) mes enfants et (de) mes avocats sont maintenant menacées. Je fais consigner cela car j'ai déjà perdu un enfant et je sais maintenant ce qui s'est passé", a dit M. Zuma.
L'ex-président a précisé que son principal avocat, Muzi Sikhakhane, avait reçu des menaces similaires la semaine dernière.
En réponse à M. Zuma, le juge Zondo a indiqué que les menaces contre des témoins ne devraient pas être tolérées.
"Il est totalement inacceptable que quiconque dans notre société veuille utiliser des menaces, des intimidations et toutes sortes de moyens illégaux contre ceux dont ils sont mécontents, car notre système juridique est tel que les gens peuvent s'adresser à la justice et à la police s'ils ont des plaintes à formuler contre d'autres personnes", a déclaré M. Zondo, soulignant que les gens devaient dire non aux menaces et aux intimidations.
Une enquête a été ouverte l'année dernière suite à des allégations de corruption et de pillage au sein d'entreprises publiques.
Toute cette semaine a été réservée au témoignage de M. Zuma.