Une jeune sahraouie, Sabah Othman Omeida, a été tuée par les forces de répression marocaines dans la ville d'Al-Ayoun occupée et plusieurs d'autres ont été blessés, en marge de la célébration pacifique de la victoire vendredi de l'équipe algérienne de football en finale de la coupe d'Afrique des nations (CAN) face au Sénégal qui s'est déroulée en Egypte.
Le jeune fille, Sabah Othman, 23 ans, a été victime d'un accident mortel intentionnel par la police marocaine qui a foncé sur la foule à pleine vitesse, selon des sources médiatiques sahraouies sur place, soulignant que la police marocaine a également blessé plusieurs autres jeunes Sahraouis.
Les sources d’Equipe Media présentes sur les lieux ont rapporté que les jeunes, Otman Cheikh Saffar et Ahmed al-Rugaibi, ont perdu connaissance à la suite d'une attaque brutale des forces auxiliaires et paramilitaires marocaines par des balles en caoutchouc et de canons à eau.
Tout a commencé quand, dans l'après-midi de vendredi, avant le début du match entre l'Algérie et le Sénégal, les forces répressives marocaines ont occupé la plupart des grandes routes d'El-Ayoun occupée avec des véhicules militaires. Parmi les véhicules se trouvaient des citernes pour le lancement d'eau sous pression, des voitures de police et des camions militaires placés stratégiquement autour de la cafétéria où se concentraient la plupart des Sahraouis qui profitaient du grand festival de football africain.
Après le match, des centaines de Sahraouis sont partis, simultanément et dans différents quartiers de la ville, ajoute-on, pour célébrer pacifiquement la victoire de l'Algérie. Mais les forces de répression de l'occupation marocaine bloquaient leur chemin en chargeant contre eux avec des canons à eau sous pression.
Au cours des charges, des dizaines de Sahraouis ont été arrêtés arbitrairement et aucun détail sur leur état de santé ni sur le lieu où il se trouve n'a été connu à ce jour, détaille l'Equipe Media. La plupart des blessés, y compris plusieurs femmes blessées à la mâchoire et aux visages, ne pouvaient pas se faire soigner à l'hôpital car la police l'avait bouclé, empêchant l'accès au centre hospitalier, selon la même source.