Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah a adressé un message de condoléances suite au décès du président tunisien Béji Caïd Essebsi dans lequel il a salué le parcours du défunt, son militantisme dans les mouvements tunisien et maghrébin de libération et ses efforts dans l'édification de son pays après l'indépendance.
Dans un message de condoléances adressé au président de la République tunisienne par intérim, Mohamed Ennaceur, au Premier ministre tunisien et à la famille de Caïd Essebssi, M. Bensalah a affirmé que "la disparition du défunt est une épreuve pour la Tunisie, l'Algérie, le Maghreb arabe et la nation arabe tout entière".
"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que j'ai appris le décès du président de la République tunisienne, un ami cher dont la disparition est une épreuve pour le peuple tunisien frère, le Maghreb arabe voire la nation arabe tout entière, notamment l'Algérie dont le peuple et le gouvernement partagent votre peine et votre douleur et qui fait sienne chaque larme versée par les frères en Tunisie tout comme le sang et les larmes des Algériens et des Tunisiens se sont entremêlés à Sakiet Sidi Youssef et en d'innombrables lieux à la frontière commune durant la Guerre de libération", a écrit le Chef de l'Etat dans son message.
"Le défunt restera gravé dans la mémoire des Algériens qui n'oublieront jamais ses positions pionnières en faveur de la Révolution algérienne et sa défense en Tunisie et à l'extérieur. Il demeurera pour eux un des brillants dirigeants dont les actions et les positions ont fait l'unanimité, grâce à l'expérience, à la pondération et à la clairvoyance qui le caractérisaient", a ajouté M. Bensalah.
"C'est véritablement une grande épreuve qui touche la Tunisie et notre région dans cette conjoncture historique difficile, eu égard aux soubresauts et aux événements majeurs que vivent notre région et le monde arabe", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Avec beaucoup de patience et d'endurance, le défunt n'a cessé de lutter, depuis les années 50 du siècle dernier, au sein des mouvements tunisien et maghrébin de liberation, aux côtés des symboles de l'émancipation arabe et de l'humanité, en subissant la tyrannie et l'arrogance de l'occupant.
Connu pour sa sagesse, sa clairvoyance et sa modernité, il fut ainsi un des premiers artisans qui a contribué pendant 60 ans à l'édification de la République tunisienne, tout en préservant son authenticité", a écrit le chef de l'Etat dans son message.
"Le défunt ajouta, en effet, sa pierre à l'édifice de la Tunisie moderne, imprimant son empreinte sur chacune des diverses haltes effectuées et des différents postes qu'il a eus à occuper, notamment lors de son accession à la tête du pays, ces dernières années, durant lesquelles il a fait montre de perspicacité et de clairvoyance, en jetant les bases d'une démocratie consensuelle entre toutes les forces actives, réussissant à mener le pays, par une transition pacifique, vers une démocratie authentique érigée en modèle à suivre pour bien des générations dans notre région", lit-on encore dans le message de M. Bensalah.
En cette pénible circonstance, "je ne puis que compatir à votre douleur et celle du peuple tunisien frère, tout en vous adressant, au nom du peuple algérien et en mon nom, mes sincères condoléances, priant Dieu, Tout Puissant, d'accorder à la famille du défunt sa Sainte miséricorde, et d'armer ses proches de patience et de courage dans ce malheur", a-t-il soutenu, citant les versets coraniques "Et fais la bonne annonce aux endurants qui disent quand un malheur les atteint : certes nous sommes à Allah et c'est à lui que nous retournerons, ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur et une miséricorde, et ceux-là sont les biens guidés".