Les marcheurs ont, une nouvelle fois, bravé pour le vendredi 28, les fortes pluies surprises par-ci ou la forte chaleur qui sévit encore par-là. Toujours revendicatif, le hirak, faut-il noter, n’est pas affaibli par le changement de temps ni le changement du nombre qui oscille en ces temps de vacances, or les slogans protestataires qui meublaient les vendredis passés restent, quand à eux, fixes.
« Pas de dialogue avec la bande » c’est le slogan qui revient, sans cesse dans la manifestation populaire avant et pendant le 28ème vendredi, sur les lèvres des hirakiens un peu partout dans les wilayas fidèles au mouvement populaire pacifique.
Mais ce slogan, clamé depuis les premières semaines de la manifestation anti ancien-système et ses symboles, n’est pas un refus catégorique en soi mais un rejet méthodique, autrement dit, «tel qu’il est imposé », puisque les protestataires refusent qu'on parle en leur nom.
C’est d’ailleurs la position de plusieurs chefs de partis politiques, voire de tous les représentants du mouvement associatif et autres organisations professionnelles et corporatistes qui restent unanimes quand à l’impératif de réunir les conditions d’un dialogue inclusif sérieux et conduit par des personnes crédibles et non impliquées dans le système.