L'Ordre des pharmaciens le confirme : sept ans après, la directive du CIM pour la vente directe des morphiniques aux cancéreux non effective

Cela fait pas moins de 11 ans depuis l’énonciation, en octobre 2012, d’une directive prise en CIM (Conseil inter-ministériel) tenu au siège de Saidal et visant à une prise en charge plus efficiente des malades cancéreux.

Celle-ci préconisait, entre autres, l’autorisation des pharmacies à la vente directe aux malades cancéreux de certains médicaments dont la morphine, qui fait partie de tout un arsenal thérapeutique, pour soulager leurs douleurs. Dans les faits, les malades restent livrés à eux-mêmes et l’accès à ces médicaments demeurent des plus improbables.

S'exprimant ce matin dans l'émission L'Invité de la rédaction de la Radio Algérienne, le docteur Lotfi Benbahmed, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, ne fait que le confirmer.  

Il précise qu’en effet « il était prévu la disponibilité des analgésiques et les morphiniques dans les officines. Or, aujourd’hui nos malades pour prendre en charge leurs douleurs, ils doivent aller à l’hôpital, passer par une fiche navette qui va à la pharmacie hospitalière et c’est tellement compliqué qu’ils ne peuvent par le faire (…) Pourtant, le travail avait été fait, tous les DSP dans toutes les wilayas ont été instruits d’enregistrer les officines » intéressées.

Plus explicute, il ajoute que « théoriquement, ça devait être mis en place dès janvier 2013 », avant d'évoquer « des réticences au niveau de Caisse de la sécurité sociale pour les éventuels remboursements ».

A l’instar de tant d’acteurs qui se sont déjà exprimés sur le sujet, c’est toujours la problématique de la cohérence de tout le système de santé qui est encore posée, et non seulement le plan de lutte contre le cancer.

M. Benbahmed évoque le déficit financier de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS) qui, lui-même est dû à la mesure prise par l'ancien gouvernement et autorisant un grand nombre de travailleurs au départ en retraite anticipée, la CNAS étant solidaire de la CNR (Caisse nationale des retraites). 

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